Monde

Donald Trump met un coup d'arrêt aux traitements de transition de genre pour mineurs

2025-01-29

Auteur: Julie

La Maison Blanche a annoncé le mardi 28 janvier 2020 un décret émanant de Donald Trump, mettant fin aux aides publiques pour les traitements de transition de genre destinés aux mineurs, tant chimiques que chirurgicaux. Ce décret stipule que le gouvernement s'opposera par tous les moyens légaux possibles à ces pratiques.

Dans ses déclarations, le président a exprimé qu'« à travers le pays, les professionnels de santé mutilent et stérilisent un nombre grandissant d’enfants influençables. Cette tendance dangereuse est une tache sur notre histoire et elle doit cesser ».

Actuellement, près de la moitié des États américains ont adopté des lois prohibant ces traitements pour les mineurs ne s'identifiant pas à leur sexe de naissance. Le décret en question ne s'applique qu'aux départements et agences fédérales, et précise clairement que les États-Unis « ne financeront pas, ne soutiendront pas, n’encourageront pas, et n’assisteront pas à la prétendue “transition” d’un enfant d’un sexe à l’autre ». Il insiste sur une application stricte de toutes les lois interdisant ou limitant ces procédures qualifiées de destructrices.

En détail, cette décision empêche le financement par le gouvernement fédéral des établissements de santé pratiquant ces interventions, qu’elles soient chirurgicales ou incluent des traitements chimiques tels que les bloqueurs de puberté. Les programmes de santé publique, comme Medicaid et Medicare, ainsi que le système d’assurance santé de l'armée, ne couvriront plus ces procédures.

De plus, le décret prévoit que le ministère de la Justice travaille avec le Congrès sur un projet de loi permettant aux parents et aux jeunes concernés de poursuivre en justice les professionnels de santé impliqués dans ces traitements.

Un aspect crucial de cette controverse réside dans le fait que la Cour suprême des États-Unis, actuelle majoritairement conservatrice, pourrait être amenée à statuer sur la légalité de ces procédures médicales. Les débats au sein de la haute cour semblent révélateurs d'une division sur le sujet, mais ils pourraient également ouvrir la voie à des restrictions encore plus strictes à l'échelle nationale.

Environ 1,6 million de personnes se définissent comme transgenres aux États-Unis, dont plus de 300 000 sont âgées de 13 à 17 ans. Fait troublant : plus d'un tiers de ces jeunes vivent dans des États ayant déjà interdit les traitements médicaux de transition, selon des recherches menées par le Williams Institute, associé à l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA).

En entrant en fonction, Donald Trump avait déjà annoncé que les États-Unis ne reconnaissaient officiellement que les deux sexes de naissance, le masculin et le féminin, niant de fait la reconnaissance administrative des personnes transgenres. De plus, son administration a également interdit leur service dans les Forces armées. Cette politique a suscité une indignation croissante au sein des défenseurs des droits LGBTQ+, qui estiment qu'elle met en danger la santé mentale et physique des jeunes transgenres.