Science

Donald Trump, le retour : l’astronomie et les sciences du climat sacrifiées pour la colonisation de Mars

2024-11-07

Auteur: Léa

Le paysage de l'exploration spatiale américaine sous Trump

Le paysage de l'exploration spatiale américaine est sur le point de subir des changements radicaux avec le retour potentiel de Donald Trump au pouvoir. Sous son administration, il est à craindre que des programmes vitaux pour l'astronomie, l'observation de la Terre et la science climatique soient délaissés au profit d'un fardeau accru sur l'exploration habitée, notamment des missions vers la Lune et Mars. Cette orientation serait en grande partie influencée par l’alliance stratégique entre Trump et Elon Musk, dont la vision ambitionne une humanité multiplanétaire.

Elon Musk, un allié influent

Lors de son dernier discours, Trump n'a pas manqué de vanter les mérites de SpaceX et de son vaisseau Starship, mais ce soutien pourrait s'accompagner d'un coût élevé. Musk pourrait exploiter cette opportunité pour contourner les régulations des institutions telles que la FAA et la FCC, qui ont historiquement freiné l'expansion de ses projets. En conséquence, la NASA pourrait devenir totalement dépendante des capacités de Starship malgré les défis techniques encore non résolus.

Nous pourrions également assister à une restructuration de la NASA, où les dirigeants actuels pourraient être remplacés par des personnes ayant des liens étroits avec SpaceX et Trump, marquant une transition vers une administration favorable aux intérêts privés dans l’espace.

La science en péril ?

Cette quête de domination spatiale pourrait avoir des répercussions désastreuses sur la recherche scientifique. Le financement des missions liées à l'étude du climat et de l'univers risque de diminuer drastiquement, avec de nombreux projets purement scientifiques suspendus ou annulés. La tendance s’inscrit déjà dans la continuité des choix d'investissement faits sous l’administration Biden, qui avait déjà réduit les opérations du télescope spatial Chandra.

De plus, la mise en place d’une commission d’audit par Musk pourrait systématiquement écarter les préoccupations environnementales au profit d’une expansion rapide, remettant en question le rôle traditionnel de la NASA dans la lutte contre le changement climatique.

Le nationalisme spatial à l’œuvre

Avec le retour de Trump, les ambitions spatiales des États-Unis s'alignent sur un agenda plus nationaliste, ce qui pourrait isoler le pays sur la scène internationale. D'autres nations, comme l'Inde et les Émirats Arabes Unis, cherchent déjà à devenir moins dépendantes des États-Unis pour leurs propres projets spatiaux. L'agence spatiale européenne (ESA) se retrouve dans une position précaire, devant jongler entre des réductions budgétaires et des pressions accrues pour intensifier les dépenses militaires dans le domaine spatial.

Une dynamique chaotique en perspective

Cependant, des incertitudes persistent quant à l'avenir de la colonisation martienne. Les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient compliquent considérablement les priorités et les ressources destinées à l'exploration spatiale.

À la Maison Blanche, une compétition de charisme pourrait également émerger entre Trump, Musk, le complotiste RFK Jr. et le vice-président Vance. La dynamique de pouvoir pourrait créer des tensions, surtout si Vance prend de plus en plus de responsabilités. La question demeure : qui sera réellement en charge et quelles seront les véritables priorités pour l’avenir de l’exploration spatiale américaine ?

Ce tableau complexe pose ainsi des défis cruciaux pour les sciences et l’exploration, et de nombreux observateurs restent en attente des prochains mouvements dans cet échiquier déjà teinté d'ambitions controversées.