Affaires

Donald Trump est-il sur le déclin ?

2025-04-06

Auteur: Marie

Une autre déconvenue s'est produite récemment : l'élection aisée de la juge progressiste Susan Crawford à la Cour suprême du Wisconsin, et ce malgré les 21 millions de dollars investis dans sa campagne par Elon Musk, qui s'était même déplacé en personne pour tenir meeting avec un chapeau en forme de fromage, symbole de l'État. Cette fois, même avec un tel investissement, le résultat a été sans appel. Le lendemain, Donald Trump annonçait le départ imminent du patron de Tesla, qui, il y a un mois encore, affirmait vouloir rester à la Maison Blanche ‘pour un an’ lors d'une interview sur Fox Business.

La question se pose donc : la présidence de Trump, qui célébrera ses cent jours le 30 avril, est-elle déjà sur la mauvaise pente ? Selon les analystes, il semblerait que non. Personne, même parmi les critiques les plus sévères, n'ose prédire sa chute. Trump a survécu à de nombreux scandales et échecs électoraux, créant ainsi une sorte de résilience à toute épreuve. Son parcours montre qu'il est difficile de l'enterrer, même dans les moments les plus critiques.

La résistance s'organise : des milliers de personnes ont défilé récemment dans des grandes villes américaines contre des licenciements au sein de l'administration, imposés par le Département de l'Efficacité Gouvernementale dirigé par Musk, ainsi que contre la guerre tarifaire menée par Trump. La défaite de 2024 pèse encore lourd sur le Parti Démocrate, déjà très affaibli et sans leader charismatique pour prendre la relève.

Chuck Schumer, le chef des démocrates au Sénat, est critiqué pour avoir soutenu un texte républicain censé éviter une interruption des activités fédérales. En parallèle, la base démocrate semble se radicaliser, comme le montre une récente réunion avec 34 000 participants à Denver, menée par les figures progressistes Bernie Sanders et Alexandria Ocasio-Cortez.

Mais la question demeure : l'Amérique est-elle prête à faire un virage vers l'extrême gauche ? Cela reste à voir.

Sur le plan populaire, Trump fait toujours recette. Selon des sondages récents, 54 % des Américains rejettent l'augmentation des droits de douane, pourtant Trump pourrait être plus populaire maintenant que lors de sa première élection. Son message économique clair, lié à un nationalisme économique marqué, résonne bien avec ses partisans.

Les Républicains, qui aspirent au changement, voient leurs souhaits se réaliser, malgré des craintes autour des conséquences d'une guerre tarifaire. Charles Gasparino, un éditorialiste économique, reste optimiste : il estime que Trump pourrait adoucir sa position au fur et à mesure que les conséquences économiques se font sentir.

Les enjeux sont élevés, et si Trump continue à naviguer dans ce contexte chaotique, il pourrait bien en sortir renforcé. Est-ce le début d'une nouvelle ère pour lui et le Parti Républicain, ou assisterons-nous à un retour en arrière ? Seul l’avenir nous le dira.