Le président américain élu, Donald Trump, qui s'apprête à prendre ses fonctions dans trois semaines, a été condamné à verser la somme incroyable de 5 millions de dollars à E. Jean Carroll, une auteure qui l'accuse d'agression sexuelle survenue dans les années 1990. Cette décision a été rendue ce lundi 30 décembre par une cour d'appel de New York, faisant suite à un long combat judiciaire.

Dans une affaire qui continue de faire beaucoup de bruit, le 9 mai 2023, un tribunal fédéral civil à Manhattan avait déjà jugé Trump responsable d'une "agression sexuelle" contre E. Jean Carroll, survenue dans un grand magasin de New York en 1996. À 81 ans aujourd'hui, Carroll avait dévoilé dans un livre publié en 2019 ce qu'elle décrit comme un viol, survenu plus de deux décennies auparavant. Le milliardaire républicain, qui doit être investi 47e président des États-Unis le 20 janvier, a constamment attaqué Carroll, l'accusant d'être "tarée" et de chercher à créer une "affaire bidon".

Le tribunal civil a estimé qu'il y avait des preuves suffisantes d'agression, et a ordonné à Trump de payer 2 millions de dollars pour agression sexuelle et 3 millions pour diffamation, des déclarations qu'il a tenues en 2022 et qui ont été reconnues comme mensongères par le tribunal. Le jugement a été confirmé par trois juges d’appel New-Yorkais, qui ont statué que Trump n’a pas pu démontrer d’erreur dans les décisions précédentes. Pourtant, il a annoncé son intention de faire appel de cette sentence.

E. Jean Carroll, ancienne chroniqueuse pour le magazine Elle aux États-Unis, a également obtenu une somme faramineuse de 83,3 millions de dollars en janvier dernier dans une autre décision de justice, concernant d’autres déclarations diffamatoires de Trump au sujet de son allégation d'agression. Cela montre la gravité avec laquelle le système judiciaire traite les accusations d'agression sexuelle et de diffamation.

En parallèle, la situation judiciaire de Trump semble évoluer, surtout après sa réélection le 5 novembre. Il a vu plusieurs procédures fédérales au pénal abandonner, y compris celles liées à ses actions présumées après sa défaite lors de l’élection présidentielle de novembre 2020. Cependant, les lourdes condamnations au civil qu'il subit, notamment celles liées à l’affaire Carroll, pourraient peser sur ses finances et son image publique.

Alors que Donald Trump se prépare à sa présidence, il devra naviguer à travers ces enjeux juridiques complexes qui pourraient remettre en question sa capacité à gouverner tranquillement. La saga entourant son comportement pourrait bien entacher son héritage politique.