Monde

Donald Trump cible les zoos jugés trop woke

2025-04-08

Auteur: Léa

Dans une tournure inattendue des événements, les parcs zoologiques pourraient bientôt ressentir les retombées du second mandat de Donald Trump. Le 28 mars 2025, Trump a officiellement mandaté son vice-président, J. D. Vance, pour « débarrasser la Smithsonian Institution de toute 'idéologie inappropriée' ». Cette institution emblématique, qui regroupe vingt-et-un musées, vingt-et-une bibliothèques, quatorze centres de recherche et d'éducation, ainsi qu'un zoo, a été fondée en 1846 et est gérée par le gouvernement fédéral américain.

Le zoo en question fait explicitement partie de cette mission, signalée par The Atlantic. Cependant, l'avenir de ce dernier reste incertain. Alors que l'ordonnance de Trump précise des changements pour d'autres musées tels que le Musée national d'histoire américaine et le Musée national d'histoire et de culture afro-américaine – notamment l'élimination de toute « idéologie clivante » pour promouvoir des expositions inspirant la fierté nationale – le zoo n'est pas encore clair sur le type de révisions qui seront apportées.

Des détails trop « polarisants » pour l'administration Trump ?

Le journaliste Ross Andersen a entrepris une exploration approfondie du zoo de Washington à la recherche de tout élément qui pourrait susciter l'ire de l'administration Trump. Des panneaux en anglais et en espagnol, mentionnant des données sur l'impact de la croissance de la population humaine sur la faune sauvage, pourrait être en ligne de mire. Les déclarations de l'ancien directeur du zoo, Steven Monfort, sur l'extinction proche des espèces pourraient également être jugées déplaisantes par J. D. Vance, qui reste vigilant face à toute position considérée comme antinataliste.

Andersen s'est penché sur certaines expositions, trouvant un panneau « potentiellement 'clivant' » dans l'enclos des dindes, qui détaille les pratiques de chasse des peuples autochtones d'Amérique du Nord par rapport à celles des colons européens. Une telle comparaison pourrait froisser les sentiments des partisans les plus fervents de Trump.

De plus, la grande fresque sur le climat, affichant une série de recommandations sur des questions environnementales, pourrait aussi subir des révisions. L'administration Trump est connue pour avoir minimisé les références au changement climatique dans les communications gouvernementales. Bien que l'œuvre présente, datant des années 1990, ne promeuve que des solutions relativement douces comme l'énergie solaire, cela pourrait déjà sembler trop progressiste pour les nouvelles normes imposées.

Alors que le paysage culturel américain continue de se polariser, les zoos pourraient bien devenir le prochain champ de bataille dans la lutte pour redéfinir ce qui est considéré comme une idéologie acceptable. L'issue de cette bataille pourrait influencer non seulement la manière dont les histoires sont racontées au sein des institutions publiques, mais aussi la perception des générations futures sur notre relation avec la nature et la diversité.