Vendredi, Donald Trump a fait sensation en déclarant sur sa plateforme Truth Social qu'il souhaitait « éliminer » l'heure d'été aux États-Unis à son retour au pouvoir le 20 janvier. Selon lui, ce changement permettrait d'éviter les désagréments causés par les changements d'heure semestriels. « L'heure d'été est peu pratique et très onéreuse pour notre pays », a-t-il affirmé.

Cette prise de position s'inscrit dans une tendance populaire. En effet, Elon Musk, le patron de Tesla, a récemment relayé un sondage sur le réseau social X, révélant que plus de 80 % des votants étaient en faveur de l'élimination de l'heure d'été. Musk a commenté qu'il semblait que « les gens veuillent abolir les changements d'heure agaçants ! » Un message qui somme toute résonne avec l'opinion publique.

Cependant, la volonté de Trump de mettre fin à l'heure d'été semble contredire la position de son propre parti, le Parti républicain, qui avait proposé en 2022 de rendre l'heure d'été permanente. Cette proposition, adoptée à l'unanimité par le Sénat, avait échoué à passer à la Chambre des représentants. Si elle avait été mise en œuvre, cela aurait pu entraîner des levers de soleil très tardifs en hiver dans plusieurs États.

D'ailleurs, le sénateur Marco Rubio, à l'origine de cette initiative, avait souligné à l'époque que l'heure d'été était un « concept dépassé », source de frustration et de confusion. Il avait également établi un lien direct entre les changements d'heure et l'augmentation des crises cardiaques et des accidents de voiture, plaidant pour une heure d'été permanente qui, selon lui, bénéficierait également à l'économie.

Trump avait déjà exprimé son soutien à l'idée d'une heure d'été permanente en 2019, tweetant : « Rendre l'heure d'été permanente est OK pour moi ! » À l'origine, l'adoption de l'heure d'été visait à mieux aligner les heures d'activité avec celles d'ensoleillement, afin de réduire la dépendance à l'éclairage artificiel. Toutefois, les critiques pointent des conséquences négatives sur les rythmes biologiques, notamment chez les enfants.

À noter que l'Europe a pris des mesures similaires : le Parlement européen a voté en 2019 pour mettre fin aux changements d'heure, bien que la mise en œuvre de cette décision ait été maintes fois retardée. Les États-Unis suivront-ils cet exemple ? Les proclamations de Trump pourraient-elles réellement changer le cours de cette pratique ancrée dans la culture américaine ? Seul le temps nous le dira, mais une chose est sûre : le débat sur l'heure d'été va faire rage !