Disparition de Morgane : Le suspect change de version après son quatrième interrogatoire
2024-12-17
Auteur: Michel
Adrien, un jeune homme de 21 ans, a été mis en examen et placé sous écrou jeudi pour "soustraction de mineure et viol", après avoir hébergé Morgane, 13 ans, durant les deux semaines de sa disparition. Initialement, il avait nié toute relation sexuelle avec l'adolescente, mais lors de sa quatrième audition, il a finalement admis avoir eu "une relation sexuelle avec Morgane, à une reprise et consentie selon lui", a déclaré le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz.
Le suspect a été interpellé sur son lieu de travail à Coutances (Manche), où il est employé dans une bijouterie. Morgane avait disparu le dimanche 24 novembre, alors qu'elle se trouvait à Pabu (Côtes-d'Armor), où elle vit avec sa famille. Initialement, selon le parquet, le jeune homme et l'adolescente avaient tous deux nié avoir eu des relations sexuelles.
Lors d'une conférence de presse, le procureur a précisé qu'un examen cutané et un examen gynécologique n'avaient révélé aucune lésion sur Morgane. Toutefois, des prélèvements complémentaires ont été effectués pour déterminer la présence de relations intimes récentes. Adrien est accusé de "soustraction sans fraude ni violence d’un enfant mineur" et de "viol commis sur un mineur de moins de 15 ans par un majeur avec une différence d’âge d’au moins cinq ans". Il a été placé en détention provisoire par le juge des libertés, conformément aux réquisitions du parquet et est déjà impliqué dans une affaire similaire concernant la séquestration d'une mineure de 14 ans, des faits qui se seraient produits le 8 avril dernier dans l'Oise.
La disparition de Morgane aurait été déclenchée par une dispute avec ses parents. Selon les informations rapportées, la jeune fille, scolarisée en classe de 4e, avait rencontré Adrien trois mois auparavant sur le réseau social Snapchat. Ce jour-là, elle aurait contacté le suspect pour déclarer avoir eu "une altercation avec ses parents" et avoir des "intentions suicidaires". La dispute semblait être liée à ses habitudes d'utilisation des réseaux sociaux, ce qui avait conduit son père à casser son téléphone et à confisquer sa carte SIM. Adrien était venu la récupérer pour la ramener à son domicile, qui se trouve dans un foyer de jeunes travailleurs en périphérie de Coutances, à environ 200 kilomètres de Pabu.
Les circonstances de cette affaire continuent d'inquiéter les autorités, alors que des voix s'élèvent pour alerter sur la sécurité des jeunes sur internet et les dangers des rencontres via les réseaux sociaux.