DIRECT VIDEO : Michelin, Auchan et les autres... La vague des plans sociaux déferle en France
2024-11-08
Auteur: Sophie
Qui porte la responsabilité sur la dégringolade des finances publiques en France? C'est la question sur laquelle se penchent en ce moment les membres de la commission des finances du Sénat, qui ont initie une mission d’information. Cette dernière a démarré par une série d’auditions, dont celle de Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Économie. Ce dernier a quitté son poste le 21 septembre dernier, laissant derrière lui un déficit public alarmant, bien plus grave que prévu. Alors que l'objectif pour 2024 était de ramener ce déficit à 4,4 % du produit intérieur brut (PIB), une mauvaise gestion pourrait le faire grimper à 6,1 %. Ce décalage représente une perte de plus de 50 milliards d’euros et soulève des questions sur la gestion budgétaire récente.
Bruno Le Maire a réfuté les accusations de dissimulation, évoquant une "grave erreur technique" dans l'évaluation des recettes fiscales. Selon lui, dès qu’il en a eu connaissance, il a agi pour corriger le tir, imposant un gel et une annulation de crédits. Malheureusement, ses appels pour une loi rectificative, visant à économiser 15 milliards d'euros, se sont heurtés à des refus de l’Élysée. L'ancien ministre a aussi critiqué le Premier ministre, Michel Barnier, pour son manque d'initiatives. "Si nous avions mis en œuvre sans délai toutes les mesures que nous avions préparées, le déficit aurait été contenu à 5,5 % sans augmenter les impôts", a-t-il déclaré.
Gabriel Attal, ex-Premier ministre, a défendu son ministre de l’Économie, qualifiant de "scandaleux" le traitement médiatique infligé à Bruno Le Maire. Malgré ses tentatives pour montrer les efforts déployés, ses propos n’ont pas convaincu la commission des finances. Jean-François Husson, rapporteur général du budget, a dénoncé de nouvelles dépenses publiques malvenues alors que la situation financière est critique. Il a clairement fait part de ses inquiétudes : "Quand il y a un écart de 50 milliards en 9 mois, c’est une forme d’indigence et un manque de rigueur dans la gestion de nos comptes".
Les auditions se poursuivront et s'étendront à l'Assemblée nationale. Pendant ce temps, les députés examinent le budget 2025 qui prévoit un déficit public de 5 % du PIB, alors que l’économie française fait face à de nombreux défis. Parmi les nouvelles inquiétantes, les groupes Auchan et Michelin annoncent des plans de licenciements significatifs. Michelin a révélé la fermeture de ses sites à Cholet et Vannes, entraînant la suppression de 1 254 emplois. Auchan, pour sa part, menace 2 400 postes, alors même qu'il évoquait en début d'année le rachat de plusieurs magasins. De plus, une étude indique que d'ici fin 2024, le nombre de faillites pourrait atteindre 65 000, ce qui risquerait d'impacter 150 000 emplois, notamment dans les secteurs de l’immobilier et de l’industrie.
Cependant, tout le monde ne souffre pas dans cette situation économique. Des entreprises comme "La Brosserie Française", qui fabrique des brosses à dents, réussissent à prospérer. Située à Beauvais, elle a été sauvée de la faillite en 2012 grâce à un ancien salarié qui a choisi de se tourner vers le made in France. Ce soir, ne manquez pas notre reportage exclusif sur cette entreprise qui a réussi à rebondir malgré la concurrence asiatique. Restez à l'écoute pour découvrir comment certaines entreprises arrivent à tirer leur épingle du jeu dans un contexte économique tumultueux.