Le cyclone Chido ravage Mayotte

Trois jours après le passage dévastateur du cyclone Chido à Mayotte, le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a suscité une vive controverse en déclarant que la "question migratoire" doit devenir une "priorité nationale". Selon lui, il est impératif de "légiférer" pour permettre à la France de reprendre le contrôle de son immigration afin de contribuer à la reconstruction de l'archipel, qui est actuellement dans un état désastreux.

Les réactions politiques

Olivier Faure, le leader du Parti Socialiste (PS), a qualifié ces propos d'"indécents", étant donné les circonstances tragiques sur l'archipel frappé par le cyclone. "C'est le temps du recueillement et non celui des polémiques", a-t-il ajouté.

Mesures de sécurité et d'urgence

Le gouvernement a également mis en place un couvre-feu de nuit, interdisant toute sortie et circulation entre 22 heures et 4 heures. Cette mesure vise à prévenir les pillages dans un contexte de crise qui pourrait favoriser des actes de violence. Bruno Retailleau a souligné que le préfet pourrait activer cette mesure quand il le jugera nécessaire.

Risques sanitaires et alimentaires

Face à la catastrophe, il existe un risque accru d'épidémies et même de famine, a alerté Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental. L'archipel, déjà touché par la dévastation des cultures, notamment des bananeraies, doit garantir les "besoins vitaux" de ses habitants, en matière d'eau et de nourriture.

Visite de soutien d'Emmanuel Macron

Le président Emmanuel Macron a prévu de se rendre à Mayotte dans les prochains jours pour soutenir les efforts de secours et a annoncé qu'un deuil national sera décrété en mémoire des victimes du cyclone. "L'État est mobilisé pour secourir les victimes et éviter d'autres crises", a-t-il affirmé.

Initiatives de solidarité

En parallèle, France Télévisions organisera une grande soirée de soutien et de solidarité ce mardi soir, visant à rassembler des fonds pour la reconstruction de l'archipel. Cette initiative s'inscrit dans un appel à la solidarité par la Fondation de France.

Préoccupations sanitaires