Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a mis les choses au clair ce matin en déclarant : « J’ai trois priorités : rétablir l’ordre, rétablir l’ordre, rétablir l’ordre. Je crois à l’ordre, comme condition de la liberté. Quand il n’y a pas d’ordre, la liberté est menacée. » Cette déclaration a été faite lors d’une passation de pouvoir avec son prédécesseur Gérald Darmanin à Beauvau.

Retailleau a également exprimé son engagement à protéger les forces de l'ordre, affirmant : « Honte à ceux qui distillent dans leurs discours la haine vis-à-vis de nos forces de l’ordre, c’est indigne. » Ce message fort vient en réponse à une montée des tensions dans la société française et d’une défiance grandissante envers les institutions.

Gérald Darmanin a également reconnu ses erreurs tout en se disant confiant que la sécurité des Français doit encore être renforcée. Il a soufflé des mots d'encouragement à Retailleau, affirmant sa foi en sa capacité à faire preuve de fermeté dans cette fonction cruciale.

D'autre part, le premier ministre Michel Barnier a rassemblé sa nouvelle équipe ministérielle pour un petit déjeuner au cours duquel il a réaffirmé le besoin d'irréprochabilité et de modestie. Barnier, en quête de rompre avec le style de communication de l'ère Macron, a insisté sur la nécessité pour ses ministres d'agir avant de communiquer, ainsi que sur l'importance d’écouter tous les partis politiques.

Alors que le gouvernement prend forme, des tensions émergent déjà au sein de l'opposition. Le député Roland Lescure a critiqué la nomination de Retailleau, déclarant avec ironie : « Ça ne fait pas rêver. » Pendant ce temps, Jean-Philippe Tanguy pour le Rassemblement national a réaffirmé leur intention d'abroger la réforme des retraites mise en place par l'ancien gouvernement.

Les nouveaux ministres se sont également engagés dans le débat crucial sur la réforme des retraites, avec des voix qui s'élèvent pour souligner la nécessité de trouver un équilibre entre le système actuel et les promesses de réforme.

En parallèle, la passation de pouvoir ne se limite pas uniquement à la sécurité, mais s'étend sur des questions d'éducation, d'affaires étrangères et de justice, révélant des préoccupations profondes sur la confiance des citoyens dans leurs institutions. Les défis sont de taille pour le gouvernement Barnier, qui devra prouver qu'il est capable de répondre efficacement aux attentes croissantes des Français.

La composition de ce nouveau gouvernement semble également soulever des inquiétudes sur son orientation politique, alors que certains craignent des régressions sur des questions sociétales. La première réunion de travail des nouveaux ministres est prévue pour cet après-midi, et tous les regards seront tournés vers Matignon pour voir comment les priorités affichées par Barnier et Retailleau vont se traduire dans les actes.