Le jeudi 16 janvier, toutes les factions de l’extrême droite française se sont retrouvées à l’église Notre-Dame du Val-de-Grâce, dans le Ve arrondissement de Paris, pour rendre un dernier hommage à Jean-Marie Le Pen, figure polémique du paysage politique hexagonal. Comme le redoutait le Rassemblement National (RN), plusieurs personnalités radicales ont tenté d'accéder à la cérémonie, suscitant tensions et exclusions.

Dès 9 heures, Jérôme Bourbon, directeur de l'hebdomadaire Rivarol, connu pour ses positions antisémites, a voulu entrer dans le périmètre, mais a été écarté par le service d'ordre du RN. Renaud Labaye, secrétaire général du RN à l'Assemblée nationale, a été chargé de gérer l'accès et de refouler les éléments les plus controversés de cette assemblée. Dans un geste désespéré, Bourbon a distribué des exemplaires de son dernier numéro, entièrement dédié à Jean-Marie Le Pen, aux autres participants.

Parmi les personnes également présentes, Yvan Benedetti, président des Nationalistes et héritier du collaborationniste Pierre Sidos, a lui aussi été refusé à l'entrée, malgré son apparente volonté de rendre hommage. Sa casquette grise l'a trahi, et il a rapidement compris qu'il n'était pas le bienvenu.

Cette cérémonie a témoigné de l'union fragile mais significative des différentes factions de l’extrême droite, qui se battent parfois pour une reconnaissance et un respect mutuel au sein d’un même camp. Notamment, la présence notable de Dieudonné, humoriste controversé souvent critiqué pour ses discours jugés haineux, a rajouté une dimension supplémentaire à cet événement déjà chargé en émotions.

Alors que la France semble s’éloigner de ces idéologies rétrogrades, l’unité de ces groupes au cours d’une telle cérémonie soulève des questions sur l’avenir du débat politique dans le pays. Est-ce un signe que ces figures se rassemblent à nouveau pour peser sur la scène politique ?