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Des scientifiques découvrent un "temps négatif" : Révolution dans la physique quantique ?

2024-12-21

Auteur: Julie

Le concept intrigant de "temps négatif" a longtemps inspiré fascination et scepticisme parmi les scientifiques. Cependant, une découverte récente par une équipe de chercheurs de l'Université de Toronto a mis en lumière ce phénomène, prouvant qu'il ne se limite pas à une simple théorie farfelue.

Les chercheurs ont observé des particules de lumière, appelées photons, sortir d'un matériau avant d'y entrer, démontrant ainsi l'existence tangible d'un "temps négatif" grâce à des expériences quantiques novatrices. Bien que ces résultats soient encore en attente de publication dans une revue scientifique à comité de lecture, ils soulèvent des questions captivantes sur la nature du temps et de la lumière.

Aephraim Steinberg, professeur de physique quantique expérimentale à l’Université de Toronto, a déclaré : "C'est un sujet complexe, souvent mal compris même parmi les physiciens. Nous espérons que cette découverte ouvrira la voie à des discussions plus profondes sur les mystères de la physique quantique."

Ces scientifiques étudient ce phénomène depuis plusieurs années, cherchant à comprendre comment la lumière interagit avec la matière. En général, lorsque les photons traversent des atomes, certains sont absorbés puis réémis, ce qui modifie temporairement l'état des atomes. Sur la base de leurs récentes expériences, l'équipe dirigée par Daniela Angulo a mesuré la durée de cette agitation atomique et a découvert que, de façon contre-intuitive, "ce temps s'est avéré négatif", c'est-à-dire inférieur à zéro.

Pour visualiser ce concept audacieux, imaginez des voitures entrant dans un tunnel. Traditionnellement, si l'on dit qu'un millier de voitures entrent à midi, on pourrait s'attendre à ce que les premières voitures sortent juste après, disons à 12h01. Cependant, les chercheurs ont découvert que dans leur expérience, cela pourrait être interprété comme si certaines voitures sortaient avant d'entrer, crée une incohérence temporelle. En d'autres termes, il est presque comme si les temps mesurés des événements étaient inversés.

Il est crucial de noter que ces chercheurs ne revendiquent pas la possibilité de voyager dans le temps, ce qu'ils soulignent à plusieurs reprises pour éviter toute confusion. "Nous ne voulons pas dire que quelque chose a voyagé en arrière dans le temps", a expliqué M. Steinberg, ajoutant que c'est une interprétation incorrecte et que les résultats résultent d’un comportement probabiliste des particules en mécanique quantique.

L'étude a comporté plusieurs années de préparatifs. Les scientifiques ont travaillé dans un laboratoire rempli de matériel complexe, calibrant soigneusement des lasers pour garantir la précision de leurs mesures. Les résultats de cette recherche pourraient contribuer à une meilleure compréhension de la vitesse de la lumière, qui pourrait ne pas être constante dans toutes les circonstances comme le pense la théorie de la relativité d'Einstein.

Cependant, cette découverte suscite également des débats. La physicienne théorique allemande Sabine Hossenfelder a exprimé des réserves, déclarant dans une vidéo YouTube regardée par des centaines de milliers de personnes que le "temps négatif" observé n’a pas de lien avec le passage conventionnel du temps et n'est qu'une phase de propagation des photons. Les chercheurs de Toronto ont rétorqué que leurs travaux sont significatifs et comblent des lacunes dans la compréhension des variations de la vitesse de la lumière.

Sans doute, ces résultats ouvrent de nouvelles avenues pour l'exploration des phénomènes quantiques, mais les applications pratiques demeurent encore floues. "Nous allons poursuivre nos recherches, mais il est important de garder des attentes raisonnables", a conclu Steinberg. Cette découverte pourrait-elle finalement révolutionner notre compréhension du temps, ou s'agit-il simplement d'un effet de bord des lois quantiques ? Seul l'avenir le dira.