Des scientifiques découvrent un indicateur surprenant du déclin cognitif
2025-01-23
Auteur: Philippe
Nous avons tous éprouvé ces instants frustrants où un mot reste désespérément « sur le bout de la langue ». Ce phénomène, connu sous le nom de léthologique, devient de plus en plus courant avec l’âge. Mais les chercheurs de l’Université de Toronto ont fait une découverte encore plus alarmante : la vitesse à laquelle nous parlons pourrait être un indicateur clé de la santé cognitive chez les personnes âgées.
La vitesse de parole : un révélateur de la santé mentale ?
Dans cette étude marquante, 125 adultes âgés de 18 à 90 ans ont été invités à décrire une scène vivante. Les enregistrements obtenus ont ensuite été analysés à l’aide d’un logiciel d’intelligence artificielle qui a mesuré divers facteurs comme la vitesse de parole, la durée des pauses et la richesse lexicale.
Parallèlement, les participants ont passé des tests standardisés sur des fonctions cognitives essentielles, notamment la concentration, la rapidité de réaction et la capacité de planification. Les résultats ont révélé que ceux dont le rythme de parole était réduit présentaient également une dégradation similaire dans leurs capacités cognitives.
Une méthode innovante pour comprendre notre cerveau
Une des approches révolutionnaires de cette recherche a consisté à utiliser une épreuve nommée « tâche d’interférence image-mot ». Durant cet exercice, les participants devaient identifier des objets présents sur des images tout en étant distraits par des mots associés, comme voir une image de balai tandis que le mot « serpillère » ou « palier » apparaissait à l’écran.
Les résultats ont montré que les participants plus âgés mettaient davantage de temps à identifier ces objets. Cela suggère que le ralentissement général dans le traitement de l’information pourrait être à l’origine des difficultés linguistiques liées à l’âge.
Des examens complémentaires pour des diagnostics améliorés
Pour approfondir ces résultats, les chercheurs recommandent d’intégrer des tâches de fluidité verbale, où les participants doivent générer le plus de mots possibles pour une catégorie donnée (comme les animaux ou les fruits) dans un temps limité. Ces tests, souvent utilisés en neuropsychologie, peuvent révéler des anomalies dans les zones du cerveau dédiées au langage et à la mémoire.
Bien que ces performances puissent naturellement diminuer avec le temps, des scores significativement bas lors de ces tests pourraient constituer un signe avant-coureur de maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer.
Un avenir prometteur pour la détection précoce
Ce type de recherche ouvre la voie à des outils d'évaluation cognitive plus efficaces et accessibles. En combinant des technologies avancées de traitement du langage avec des tests traditionnels, les médecins pourraient bientôt être en mesure de détecter des problèmes neurologiques bien avant l’apparition de symptômes graves, offrant ainsi une lueur d’espoir pour des millions de personnes à travers le monde. Restez informés, car ces découvertes pourraient transformer notre approche de la santé cognitive et révolutionner la manière dont nous détectons et traitons le déclin cognitif.