En ce jour frisquet de mars, les douaniers de l'aéroport d'Orly mettent en place une opération d'envergure au terminal 3. Une dizaine d'agents en civil et en uniforme se positionnent près de la sortie, à proximité des tapis roulants où les passagers récupèrent leurs valises. Il est 6h45 et les experts sont prêts à accueillir les environ 400 passagers du vol Air France 841 en provenance de Fort-de-France, en Martinique.

Ce vol long-courrier, souvent désigné comme « porteur », signifie qu'il pourrait être le théâtre de saisies significatives de cocaïne en provenance d'Amérique du Sud. Les voyageurs, encore engourdis par une nuit dans les airs, poussent leurs bagages vers la sortie, tandis que les douaniers scrutent chaque détail, armés d'une impressionnante expérience dans la détection de trafics illégaux.

La lutte contre le trafic de drogue en France a pris une ampleur sans précédent. En 2024, selon des données révélées par Le Figaro, la douane française a réussi à saisir pas moins de 20,97 tonnes de cocaïne, représentant une augmentation spectaculaire par rapport aux années précédentes. Des techniques sophistiquées, comme l'utilisation de chiens renifleurs et des méthodes de ciblage avancées, permettent de déceler les mules de drogues qui tentent de passer les barrières douanières.

Les mules, souvent des femmes ou des jeunes hommes, ingèrent des capsules contenant de la cocaïne ou cachent la drogue dans des compartiments secrets de leurs valises. Cette activité criminelle est non seulement dangereuse mais également très lucrative pour les trafiquants. Les douaniers d'Orly, en constante vigilance, jouent un rôle essentiel dans cette guerre contre le trafic de drogue, protégeant ainsi le territoire français des substances illicites.

La tendance montre une montée en flèche des saisies, et les autorités se préparent à intensifier leurs efforts pour contrer ces réseaux. Les passagers, tout en poursuivant leur voyage, restent inconscients des enjeux qui se cachent derrière cette lutte silencieuse et persistante.