Cela fait longtemps que l'on nous prédit que l'hydrogène est l'avenir des carburants. Selon le site américain IFLScience, l'hydrogène possède de nombreuses qualités : il est propre, sa combustion ne produit que de l'eau et de la chaleur, il a une densité énergétique supérieure à celle des batteries, et il peut être produit, stocké et transporté en utilisant des ressources déjà existantes. Cependant, sa production pose de réels défis : elle est coûteuse, complexe, et peut générer d'importantes émissions de gaz à effet de serre.

Des chercheurs ont récemment estimé qu'il existerait des réservoirs d'hydrogène naturel souterrain pouvant contenir plus de 5 000 milliards de tonnes d'hydrogène. Dans leur article publié dans la revue Science Advances, Geoffrey Ellis et Sarah Gelman de l'Institut d'études géologiques américain soulignent que la majorité de cet hydrogène pourrait être impossible à récupérer. Toutefois, ils précisent que seulement 2 % de cette quantité suffirait à satisfaire la demande mondiale et à atteindre l'objectif de zéro émission durant les deux prochains siècles. Cette information soulève des questions cruciales sur notre avenir en matière de transition énergétique.

Comment l'hydrogène est-il produit aujourd'hui ?

Les méthodes de production d'hydrogène sont classées par couleurs, chacune représentant un impact environnemental différent. L'hydrogène gris, par exemple, est produit à partir d'hydrocarbures comme le gaz naturel, libérant avec lui du dioxyde de carbone dans l'atmosphère. En revanche, l'hydrogène vert est obtenu à partir d'énergies renouvelables et a une empreinte carbone neutre. Le jaune, quant à lui, fait appel à de l'électricité d'origine nucléaire.

L'hydrogène bleue, une variante plus propre, est produit comme l'hydrogène gris, mais avec une méthode de capture et de stockage du dioxyde de carbone dans des formations géologiques, plutôt que de le relâcher dans l'atmosphère.

La question de l'hydrogène naturel est capitale. En théorie, il pourrait éliminer le besoin de ces processus de fabrication, mais il reste des interrogations majeures : où se situe cet hydrogène ? Est-il vraiment localisé où les modèles prédisent sa présence, ou a-t-il fui ces réservoirs géologiques au fil du temps ? Ces questions méritent une attention particulière alors que le monde s'engage vers une économie bas carbone. Restez à l'affût des avancées dans ce domaine fascinant et critique pour notre avenir énergétique !