Le 7 janvier, plusieurs centaines d’opposants à Jean-Marie Le Pen se sont réunis dans diverses villes de France pour célébrer sa mort, en scandant des slogans et en allumant des feux d’artifice.

À Paris, une pancarte exprimait clairement le sentiment de la foule : "Ce sale raciste est mort !". Les manifestants, rassemblés place de la République, ont brandi des drapeaux du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) tout en scandant que "la jeunesse emmerde le Front national". En parallèle, des groupes à Lyon ont également tiré des feux d’artifice en guise de célébration.

La réaction des autorités n'a pas tardé, et le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a qualifié ces scènes de "honteuses" et a appelé à une plus grande dignité face à la mort d'un adversaire politique.

À Lyon, jusqu'à 600 personnes ont manifesté dans le centre-ville, tandis qu'à Marseille, entre 200 et 300 personnes se retrouvaient sur le Vieux-Port, l'ambiance étant marquée par des bulles de champagne et des slogans tels que "Enfin!". Louise Delporte, une étudiante de 20 ans, a expliqué à l’AFP : "C'est la mort d'un personnage qu'on déteste car il était misogyne, raciste, négationniste, antisémite... Il faut célébrer la mort de personnages aussi haineux."

Vivien Perez, un musicien de 24 ans, a aussi partagé son soulagement : "C'est un symbole qui meurt et c'est vraiment bien de le savoir. Cela rappelle que l'extrême droite n'a pas sa place dans notre société moderne."

Jean-Marie Le Pen, emblématique figure de l'extrême droite française, est décédé à l'âge de 96 ans dans un établissement médical à proximité de Paris. Il avait acquis une notoriété nationale lors du second tour de la présidentielle de 2002, où il avait affronté Jacques Chirac, suscitant alors des manifestations massives à travers la France contre sa candidature. Son décès a ravivé des souvenirs d'une époque marquée par la montée de l'extrême droite et soulève des questions sur l'héritage de son mouvement.