La réponse médiatique du Rassemblement National (RN) suite à la condamnation de Marine Le Pen est surprenante. Cette décision, qui la rend inéligible pendant cinq ans, semble paradoxalement renforcer l'adhésion autour du parti. Depuis le 31 mars, plusieurs députés ont affirmé sur les réseaux sociaux et dans les médias que le RN aurait enregistré « des centaines de nouveaux membres chaque heure ».

Cette information a été confirmée par le service de presse du Rassemblement National. Son directeur a indiqué que le parti avait clôturé la journée avec « 10 000 adhérents supplémentaires en 24 heures » entre lundi et mardi. Si cette affirmation est vérifiée, cela représente une augmentation significative par rapport à la barre des 100 000 adhérents que le RN s'apprêtait à franchir en 2024.

Depuis la condamnation de Marine Le Pen, ainsi que celle de 23 autres personnes pour « détournement de fonds publics » dans l'affaire des « assistants du FN », le RN a dénoncé un « scandale démocratique » dans les médias, tout en affirmant qu'il ne se laisserait pas abattre. Quelques heures après le jugement, Marine Le Pen, apparue sur le plateau du « 20 Heures » de TF1, montrait une détermination renouvelée. « Je ne vais pas me laisser éliminer ainsi. Je vais explorer toutes les voies de recours possibles. Oui, le chemin est étroit, mais il existe », a-t-elle déclaré, qualifiant cette condamnation de « décision politique » liée à un simple désaccord administratif avec le Parlement Européen.

Les conséquences de cette situation pourraient transformer la dynamique politique en France. Avec une stratégie de communication audacieuse, le RN pourrait séduire un électorat dubitatif, capitalisant sur une image de victimisation et de résistance. En parallèle, cette affaire pourrait également influencer d'autres partis politiques qui pourraient réévaluer leurs approches face à des défis similaires. La montée des adhésions pourrait marquer un tournant décisif pour le Rassemblement National dans la préparation des prochaines élections.