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Dernier Acte du Procès Ubisoft : «Il y a bien plus que six victimes !»

2025-06-07

Auteur: Julie

Une Clôture Sous Tension

Le procès tant attendu des trois ex-dirigeants d'Ubisoft a pris fin dans une ambiance électrique, rappelant les débuts tumultueux de l’affaire. Jeudi soir, à la 15e chambre du tribunal correctionnel de Bobigny, la présidente a été prise d'assaut par des avocats en proie à la colère alors qu’un ensemble de documents, introduits en toute dernière minute, venait bouleverser la procédure.

Des Manœuvres Contestées

Me Gozlan, avocat de Tommy François, accusé de harcèlement moral et sexuel ainsi que de tentative d'agression, a tenté un coup de maître en présentant des preuves surprises – correspondances par e-mail, enregistrements vidéo... Une stratégie visant à étayer sa plaidoirie de deux heures et demie. Toutefois, l’avocate des parties civiles a vivement protesté, et la présidente a catégoriquement refusé d'intégrer ces éléments au dossier.

Une Plaidoirie Controversée

L'audience a été marquée par une tension palpable, plongeant l’assistance dans un état de tension jamais vu jusqu'alors. La plaidoirie, bien que captivante, a frôlé le ridicule avec des références cocasses, notamment la fameuse phrase : « Attention, pas shabbat, chat-bite. » Pourtant, c’est une révélation inattendue qui a marqué la fin du procès : l’avocat a soulevé un cas de harcèlement moral d’une autre victime, fait qui n’entrait pas dans le cadre de la procédure mais qui a cherché à incriminer son propre client.

L’Écho des Victimes

Pour beaucoup, les répercussions de ce procès vont bien au-delà des six victimes évoquées. Les voix s’élèvent pour souligner que le traumatisme causé par ces comportements toxiques dans le milieu du jeu vidéo touche bien plus de personnes que celles mises en lumière lors de cette affaire. Un écho inquiétant d’un secteur qui doit encore confronté ses démons.

Un Futur Incertain

Alors que la décision judiciaire reste dans l'attente, ce procès soulève des questions fondamentales sur la culture du harcèlement en entreprise et la nécessité d’un changement radical au sein des institutions. Ce qui a débuté comme une affaire judiciaire pourrait bien être le déclic nécessaire pour entamer une vaste remise en question du milieu du jeu vidéo.