La Guadeloupe est actuellement le seul territoire des Antilles françaises à subir une hausse significative des cas de dengue. Alors que les îles du Nord et la Martinique enregistrent seulement des cas sporadiques, la Guadeloupe est passée en phase 4, niveau 1 de l'épidémie.

Une augmentation alarmante des cas

Dans les centres médicaux, l'activité liée à la dengue reste à un niveau élevé. La semaine dernière, près de 240 consultations pour syndrome de dengue ont été enregistrées, une augmentation marquante par rapport aux 160 cas de la semaine précédente. En moyenne, 230 cas hebdomadaires ont été signalés au cours des quatre dernières semaines. Depuis le début de cette épidémie, 12 180 cas cliniquement évocateurs de dengue ont été confirmés.

Les enfants particulièrement touchés

Les hospitalisations en raison de la dengue restent préoccupantes. La stabilité dans le nombre de passages aux urgences (11 en moyenne depuis début février) cache une réalité plus alarmante, avec des jeunes de moins de 15 ans très touchés. En effet, depuis le début de l'épidémie, 43 % des passages aux urgences concernent des enfants dans cette tranche d'âge, dont presque la moitié a nécessité une hospitalisation. En semaine 13, deux jeunes ont dû être hospitalisés suite à des complications.

Des cas graves en augmentation

Il a été rapporté que 11 cas graves ont nécessité des soins en service de réanimation depuis le début de l'épidémie, avec deux décès tragiques directement liés à la dengue. Un autre décès a également été signalé à domicile, établissant un lien avec cette maladie redoutable.

Ce contexte alarmant pousse les autorités de santé à renforcer les mesures de prévention et à sensibiliser la population sur les gestes à adopter pour se protéger contre la dengue, notamment à travers le démoustiquage et le traitement des eaux stagnantes. Bien que d'autres territoires des Antilles soient pour l'instant épargnés, la situation en Guadeloupe sert d'alerte et rappelle que la vigilance demeure essentielle.