Le 25 mars, Delphine Ernotte a fait sensation lors d'une conférence à France Télévisions, annonçant une "mini-révolution" qui pourrait marquer un tournant dans l'histoire de l'audiovisuel public.

À partir du 6 juin, l'identité visuelle de France 2, France 3, France 4 et France 5 disparaîtra de l'écran au profit de la marque unique "France.tv". Une évolution qui soulève des questions quant à l'avenir de l'entreprise et de sa présidente, en poste depuis maintenant dix ans.

Une journaliste a exprimé ses doutes : cette décision pourrait-elle compromettre la nomination de son éventuel successeur ? Ernotte a réagi avec fermeté : "Je suis présidente jusqu'au 22 août. J'exercerai mon mandat jusqu'au bout. Sinon, quand devrions-nous nous arrêter ?"

En réalité, Ernotte n'a pas l'intention de se retirer. Elle se retrouvera devant l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) le 12 mai, forte de son parcours.

La réforme de la gouvernance de l'audiovisuel public est dans les cartons du gouvernement, mêlant incertitudes et enjeux pour les 8 500 employés de France Télévisions. Un renouvellement de mandat pourrait être perçu comme la solution la plus stable face à cette instabilité.

Néanmoins, les membres de l'Arcom doivent considérer la possibilité que cette réforme ne voie pas le jour rapidement et que le futur président ait une durée de mandat de cinq ans. Cela soulève une question cruciale : le bilan d'Ernotte justifie-t-il une troisième reconduction ?

Trois nouveaux membres de l'Arcom, récemment nommés, portent un regard neuf sur la situation. Leur évaluation pourrait bien peser dans la balance tandis que les six autres membres, déjà en fonction, ont exprimé un avis favorable sur les performances de France Télévisions.

Le challenge est lancé : Delphine Ernotte parviendra-t-elle à convaincre une fois de plus l'Autorité de la pertinence de son leadership dans un contexte si incertain ? Le suspense est à son comble !