Dans une interview percutante accordée au journal "La Tribune Dimanche", Delphine Ernotte Cunci, la PDG de France Télévisions, a abordé des sujets cruciaux pour l'avenir de l'audiovisuel français. Elle a parlé de la nouvelle numérotation de la TNT, de l'émission phare du 20 Heures de France 2, et même du retour attendu de l'émission emblématique "Intervilles" cet été, où les vachettes feront leur apparition.

Interrogée par le journaliste Rémi Jacob sur les retombées de la nouvelle numérotation de la TNT, elle a précisé : "Dire que l'Arcom nous a fait un 'cadeau' serait une insulte à leur travail. Certes, nous sommes ravis de cette décision qui va consolider notre place, mais le véritable gagnant ici est le téléspectateur, car l'Arcom a cherché avant tout un équilibre !".

Concernant Franceinfo, qui peine avec une part d'audience de 0,8%, Ernotte a exprimé son souhait de dépasser le cap du 1%. Cependant, elle a aussi souligné que l’audience ne devrait pas être l’unique objectif, déclarant fermement : "Nous ne céderons pas à la tentation du buzz ou des contenus sensationnels. Lors de l'affaire Palmade, j'ai trouvé la couverture médiatique sur certaines chaînes tout simplement scandaleuse. Nous avons peut-être perdu des téléspectateurs à ce moment-là, mais nous restons fidèles à nos valeurs !".

Delphine Ernotte a également évoqué l’importance de l’intégrité et de la qualité de l’information à l’ère du numérique, insistant sur le fait que Franceinfo doit rester un bastion de journalisme responsable. Elle a ajouté que la chaîne continuera à développer ses contenus avec un accent particulier sur des sujets importants et de fond, plutôt que de se concentrer sur des faits divers ou des histoires sensationnelles. Cette position est cruciale alors que le paysage médiatique est de plus en plus saturé de contenu léger et parfois peu fiable.

Enfin, elle a répondu aux critiques sur les commentaires lors des récentes cérémonies des Jeux Olympiques, exhortant à un débat respectueux pour élever le niveau des échanges médiatiques. L'avenir de Franceinfo, selon elle, ne réside pas seulement dans une montée des audiences, mais dans une volonté collective de promouvoir le journalisme de qualité au service du public.