DÉFICIT PUBLIC : Bruno Le Maire s'accroche à ses positions au Sénat et critique le gouvernement Barnier
2024-11-07
Auteur: Philippe
POLITIQUE - Au cœur des débats, Bruno Le Maire, ancien ministre de l'Économie, a récemment été interrogé par les sénateurs de la commission des finances sur la situation préoccupante du déficit public français. Le ministre n’a pas manqué de profiter de cette occasion pour rediriger la responsabilité vers l'ancien gouvernement de Michel Barnier, affirmant que les problèmes actuels ne sont pas de son fait.
Face à un déficit public prévu à 6,1 % pour 2024, bien au-delà des estimations initiales de 4,4 %, Le Maire a contesté vigoureusement ces chiffres, déclarant : « Quand on me dit que le déficit en 2024 sera à 6,1 %, c’est le choix du gouvernement actuel. Je conteste ce chiffre de 6,1 %. » Pourtant, cette assertion laisse planer des doutes sur la gestion budgétaire de son propre mandat.
En réponse aux critiques, Bruno Le Maire a déclaré : « Il n’y a eu ni faute, ni dissimulation, ni volonté de tromperie. Il y a eu fondamentalement une grave erreur technique d’évaluation des recettes. » Il a notamment souligné que les recettes étaient inférieures de 41,5 milliards d’euros aux prévisions qu’il avait établies, se laissant ainsi le champ libre d'une défense qui pourrait aggraver la méfiance des sénateurs.
Jean-François Husson, rapporteur général du budget au Sénat, n’a pas caché son exaspération face aux affirmations de Le Maire. « Vous avez dit : “Le désendettement de la France, pendant sept ans, a été mon obsession.” Heureusement que vous le dites, car les faits vous contredisent lourdement », a-t-il rétorqué, soulignant ainsi la dissonance entre les discours et la réalité budgétaire.
Les conséquences de cette situation financière préoccupante suscitent l'inquiétude non seulement parmi les parlementaires, mais également auprès des citoyens, qui voient leur pouvoir d’achat menacé par une gestion budgétaire incertaine. Le Sénat prévoit d'entendre d'autres figures politiques, dont Thomas Cazenave cet après-midi et Gabriel Attal, ancien Premier ministre, prévu pour vendredi. Élisabeth Borne, quant à elle, sera auditionnée le 15 novembre, annonçant ainsi un approfondissement du débat sur les responsabilités budgétaires en cours.