Dans un atelier au Broc, en Alpes-Maritimes, la magie du reconditionnement opère. Des smartphones comme cet iPhone 12 ouvert en deux, où coque et électronique sont soigneusement examinées, retrouvent une seconde vie. Après un check-up minutieux de seulement quinze minutes, où batterie et écran sont remplacés, cet appareil est désormais prêt à remplir de nouveau ses fonctions d'appel et d'application. Ce processus est loin d'être anecdotique ; 385 000 smartphones, tout comme cet iPhone, sortent chaque année de l'usine Reborn, établie par l'entreprise monégasque DPA Europe, leader incontesté du reconditionnement en France.

Dans un marché en pleine expansion, Reborn ne se limite pas à la France. À la fin de l’année, l’entreprise prévoit d’investir 15 millions d’euros pour doubler sa superficie de production et recruter 200 nouvelles personnes. L'ambition ? Devenir le plus grand site de reconditionnement d'Europe et faire la différence dans un secteur de plus en plus compétitif.

Contrairement à la vente d’articles d’occasion, le reconditionnement implique un processus rigoureux de diagnostic, nettoyage, réparation et reconditionnement. « Nous offrons quasiment la même expérience que le produit neuf », affirme le PDG Roger-David Lellouche, entouré de packaging recyclé et recyclable, pensés pour répondre à l’éthique environnementale. Les clients, majoritairement jeunes, s’intéressent à ces téléphones non seulement pour leur prix, qui est 20 à 70 % moins cher que celui des neufs, mais aussi pour leur impact positif sur la planète.

Avec la montée de la conscience écologique et le désir de consommation responsable, la popularité des smartphones reconditionnés ne cesse de croître. Reborn, en jouant sur l’aspect durable et sur l’accessibilité, se positionne comme un acteur majeur d'une révolution économique, transformant ainsi nos rapports aux technologies et à la consommation.