Lundi 23 septembre, sur le plateau de Touche pas à mon poste, l'animateur emblématique Cyril Hanouna a surpris son auditoire en exprimant son soutien à son rival Yann Barthès, animateur de l'émission Quotidien. Cette prise de parole faisait suite à une enquête de Télérama qui dénonçait des conditions de travail soi-disant « défaillantes » au sein de l'équipe de Quotidien.

« Les gens vont être étonnés que je dise ça, mais je ne souhaite pas la mort de Quotidien », a déclaré Hanouna avec une franchise qui ne lui est pas étrangère. Il a également critiqué le contenu de l'enquête, affirmant qu'elle était basée sur des témoignages de « gars anonymes » et que, selon lui, « il n'y a rien dedans ».

L'enquête de Télérama fait état d'un ancien graphiste de l'émission qui a été remercié après avoir participé à un mouvement de grève des intermittents de l'audiovisuel. Ce groupe revendiquait une augmentation salariale de 20 %. La direction de Bangumi, la société de production de Quotidien, a répondu en justifiant le licenciement par des pauses « cigarette prolongées à des moments inopportuns ».

Cyril Hanouna semble habilement naviguer dans cette controverse. En défense, il a qualifié l'enquête de Télérama d'« attaque très facile », insinuant qu'elle ne méritait pas d'être prise au sérieux, tout en se positionnant comme un défenseur de la liberté d'expression.

Cependant, cette dichotomie dans son soutien soulève des questions sur ses motivations réelles. D'une part, il critique l’enquête afin de protéger son concurrent, mais d'autre part, il pourrait également chercher à détourner l'attention de ses propres controverses. En effet, Hanouna a récemment été sous le feu des projecteurs suite au reportage « Complément d’Enquête » qui exposait des allégations de harcèlement gentil sur le plateau de son émission Touche pas à mon poste.

Rappelons qu'après la diffusion de ce reportage en novembre 2023, Hanouna n'a pas hésité à menacer France Télévisions de représailles, laissant planer un climat de tension entre les chaînes de télévision concurrentes.

Sa défense de Barthès pourrait donc être interprétée comme une tentative de bâtir une image de solidarité dans un environnement médiatique souvent hostile, tout en recelant un agenda propre à préserver sa propre réputation. La question demeure : cette réconciliation apparente entre deux rivaux du petit écran peut-elle perdurer, ou s'agit-il d'une manœuvre éphémère dans un monde médiatique impitoyable ? Les audiences des prochaines semaines révéleront peut-être les vraies intentions de Cyril Hanouna.