Cyclone Chido à Mayotte : Plus de 100 évacuations sanitaires vers La Réunion et un bilan tragique de 31 morts
2024-12-19
Auteur: Jean
Un cyclone dévastateur
Le cyclone Chido a frappé l'archipel de Mayotte avec une violence sans précédent, provoquant des destructions massives et des pertes de vies humaines. Selon les autorités, au moins 31 personnes ont péri dans cette catastrophe, un chiffre qui pourrait pourtant être largement sous-estimé, comme l'a souligné Emmanuel Macron lors de sa visite sur place.
Évacuation sanitaire et prise en charge des victimes
Depuis le lundi 19 décembre, le ministère de l'Intérieur a annoncé qu'une centaine d'évacuation sanitaires ont été mises en œuvre, principalement vers La Réunion. Ces évacuations portent sur des patients souffrant de maladies chroniques nécessitant des soins médicaux continus. Le gouvernement envisage également d'organiser des transferts vers l'Hexagone pour d'autres malades.
Un bilan humain tragique
Le président Macron a averti qu'il est "vraisemblable" que le nombre de décès soit supérieur aux statistiques actuelles. Pour honorer la mémoire des victimes, une journée de deuil national a été décrétée pour le lundi 23 décembre, avec un moment de recueillement à 11 heures, ce que Macron a partagé sur X. "Nos drapeaux seront en berne", a-t-il précisé, tout en promettant un "fonds d'indemnisation" pour les nombreuses victimes non assurées.
Sur le terrain, un constat alarmant
Sur le terrain, la situation est déplorable. La députée Estelle Youssouffa a dénoncé l'état des bidonvilles, indiquant qu'il existe des charniers et que l’acheminement de l’aide prend du temps. François-Xavier Bieuville, préfet de Mayotte, a reconnu que l'intervention des sauveteurs n'avait pas encore eu lieu dans les zones les plus touchées.
Des mesures d'urgence mises en place
Répondre à cette crise nécessitera une approche inédite. Le ministère des Outre-mer a activé un état de calamité naturelle exceptionnelle afin de faciliter la gestion de la crise et l'implémentation de mesures d'urgence. Cette décision vise à alléger les procédures administratives pour que l'aide puisse parvenir plus rapidement aux Mahorais.
Lutte contre la flambée des prix
Pour faire face à la flambée des prix qui a suivi la catastrophe, un décret a été publié pour bloquer les prix des produits de première nécessité à leurs niveaux du 13 décembre dernier, incluant l'eau minérale, les aliments, et d'autres produits essentiels.
Obstacles à l'acheminement de l'aide
En parallèle, la situation humanitaire s'aggrave alors que les efforts de secours se heurtent à des défis logistiques, avec l'aéroport de Mayotte actuellement fermé aux vols commerciaux, entravant davantage l'acheminement des aides essentielles. La Fondation de France, quant à elle, a enregistré plus de 14 millions d'euros de dons en quelques jours pour soutenir les victimes et répondre à cette crise humanitaire.
Un avenir incertain
La population de Mayotte, déjà confrontée à des défis de développement, endure maintenant la douleur et la perte engendrées par le cyclone Chido. Les conséquences de cette tragédie soulèvent des questions cruciales sur la préparation aux catastrophes et le soutien des territoires ultramarins face à un climat de plus en plus hostile.