
Cueillette de plantes sauvages : attention aux confusions mortelles entre l'ail des ours et le colchique
2025-04-07
Auteur: Marie
Alors que le printemps pointe le bout de son nez, les passionnés de cueillette de plantes sauvages se réjouissent. Cependant, une alerte de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) met en garde contre des confusions potentiellement fatales entre l'ail des ours, une variété comestible, et le colchique, qui est toxique.
Ces deux plantes cohabitent dans les mêmes sous-bois et apparaissent au même moment de l'année, rendant leur distinction délicate avant la floraison. "Les feuilles de ces deux espèces peuvent se ressembler considérablement," souligne l'Anses.
Entre 2020 et 2022, deux décès ont été enregistrés suite à des confusions sur ces plantes. De plus, durant la même période, 28 cas d’intoxication liés à la confusion entre le colchique, l'ail des ours et le poireau sauvage ont été rapportés aux Centres antipoison, principalement dans les régions du Grand Est et d'Auvergne-Rhône-Alpes.
Comment les différencier ?
Pour prévenir les intoxications, l'Anses propose des conseils pratiques pour identifier ces plantes. D'une part, les feuilles de colchique sont plus rigides, sans tige et leur bulbe est rond et foncé. Les fleurs, de couleur mauve, ne fleurissent qu’en automne, ce qui signifie qu’au printemps, seules leurs feuilles sont visibles. En revanche, l'ail des ours, tout à fait comestible, se distingue par une hauteur de 15 à 40 cm à maturité, dégage une odeur d’ail caractéristique lorsque ses feuilles sont froissées. Ses fleurs blanches, en forme d'étoile, apparaissent entre avril et début juin.
Un risque sous-évalué
L'Anses rappelle également que ces confusions peuvent concerner d'autres plantes sauvages. En effet, d'autres herbacées non comestibles, semblables à l'ail des ours, peuvent être présentes dans les mêmes lieux. C'est pourquoi il est crucial d'avoir une bonne connaissance des plantes avant de se lancer dans leur cueillette.
Il est donc recommandé aux cueilleurs amateurs de se former ou de se renseigner auprès d'experts en botanique, afin de profiter pleinement des bienfaits de la nature sans en subir les dangers. La cueillette de plantes sauvages peut être une activité enrichissante, mais elle nécessite prudence et précaution.