La situation à Lyon devient de plus en plus préoccupante alors qu'on dénombre près de 300 mineurs isolés présumés sur le territoire. Malheureusement, seules la moitié d'entre eux ont pu être accueillis dans le centre d'hébergement d'urgence provisoire du boulevard Yves Farge. Par ailleurs, le diocèse de Lyon a créé des solutions temporaires pour abriter huit jeunes en détresse.

Ce surpeuplement a conduit à une situation critique où une centaine de sans-abri ont été contraints de quitter le campement sauvage situé dans le square du 7e arrondissement. Après cette éviction, une partie de ces migrants a cherché refuge dans le quartier de la Croix-Rousse, où ils ont établi un nouveau campement dans le Jardin des Chartreux.

Cette nouvelle dynamique enflamme les tensions entre les collectifs qui soutiennent ces jeunes, majoritairement originaires d'Afrique subsaharienne et pour certains ayant déjà passé un an en France. La situation de leurs droits et de leur accueil en France est de plus en plus discutée et mise en lumière.

Un rassemblement a eu lieu lundi après-midi devant la Métropole de Lyon, un organisme responsable de la prise en charge des mineurs non-accompagnés. Cependant, la Métropole a été critiquée pour son manque de proactivité, laissant la ville de Lyon gérer seule ce dossier délicat. Ce rassemblement avait pour objectif de réclamer la mise à l'abri immédiate de tous les migrants, dont une partie se retrouve en situation précaire sans aucun abri.

Loin d'être un problème isolé, la question des migrants continue de croître dans de nombreuses villes de France, ce qui soulève un débat crucial sur les politiques d'asile et d'accueil dans le pays. Se dirige-t-on vers une crise humanitaire à Lyon ? Les acteurs de la société civile appellent à une mobilisation générale pour répondre à cette situation alarmante.