Introduction

LUDOVIC MARIN / AFP

POLITIQUE - « Michel Barnier va-t-il démissionner ? » C'est la question qui fait le tour des rédactions depuis le 18 septembre, alors que le Premier ministre peine à constituer son gouvernement dans un climat tendu. Les relations avec la Macronie sont plus qu'éprouvantes, entraînant l'annulation de deux réunions cruciales : l'une avec le camp présidentiel et l'autre avec les représentants des Républicains, remplacées par une entrevue improvisée avec Emmanuel Macron à l'Élysée.

Tensions autour de la composition du gouvernement

Les tensions se cristallisent autour du casting du gouvernement. Emmanuel Macron aurait rejeté une première liste présentée par Barnier, la jugeant trop « monochrome », c'est-à-dire trop dominée par Les Républicains, le parti de Barnier lui-même. Ce dernier revendique une part fait en fonction de la force de l'alternative qu'ils représentent pour le président, tandis que Macron, qui a déjà perdu Matignon, ne veut pas céder plus de pouvoir aux Républicains en leur allouant des ministères clés tels que Beauvau, Bercy ou l'Éducation nationale.

Réactions au sein de la majorité

Cette situation provoque une levée de boucliers au sein de la majorité, notamment en réponse à une éventuelle hausse d'impôt proposée par Barnier pour contourner la dette. Les élus macronistes attendent d'ailleurs de voir la structure finale du gouvernement avant de se prononcer. Pour eux, le risque de laisser trop de pouvoir aux Républicains est inacceptable.

Conséquences d'une démission éventuelle

Le spectre d’une démission de Barnier pourrait également avoir des conséquences funestes pour Macron, qui serait mis en cause en cas d’échec de son Premier ministre, ce qu'un parlementaire socialiste qualifie de « crise de régime ». Dans ce contexte alarmant, l’entourage de Barnier a tenté de calmer les esprits, affirmant que les rumeurs circulant sur la composition du gouvernement sont inexactes et ne reflètent pas les ambitions du Premier ministre.

Consultations de Barnier et enjeux futurs

Pour ajouter à la pression, Barnier, ancien négociateur du Brexit, continue ses consultations intensives. Il a rencontré la présidente de l'Assemblée nationale et le président du Sénat, et planifie des rencontres avec d'autres formations politiques pour finaliser la composition de son équipe. Malgré quinze jours à la tête d’un gouvernement démissionnaire, Barnier refuse de jeter l'éponge, prouvant qu'il a l'habitude des situations délicates. Mais saura-t-il surmonter cette crise d’angoisse politique et construire un gouvernement capable de répondre aux attentes des Français ?

Conclusion

Restez connectés pour découvrir les prochains rebondissements dans cette saga politique qui pourrait bien changer le paysage de l'exécutif français!