
Création de bactéries « miroir » : une inquiétante menace pour la santé publique
2025-03-25
Auteur: Julie
Imaginez un scénario apocalyptique où une nouvelle espèce de bactérie, complètement insensible aux antibiotiques existants, émerge et se répand à une vitesse alarmante parmi la population. C’est le cauchemar que craignent 39 experts de renommée mondiale, incluant les lauréats du prix Nobel Greg Winter et Jack Szostak. Dans un article de la revue Science publié à la fin de 2024, ils lancent un cri d’alarme sur les dangers associés à ces fameuses bactéries « miroir », conçues en laboratoire pour imiter des bactéries naturelles, et réclament l’arrêt immédiat des recherches en cours.
Qu’est-ce que ces bactéries miroir ?
Pour l’expliquer simplement, imaginez vos deux mains : elles se ressemblent, avec le même nombre de doigts, mais vous ne pouvez pas les superposer. Votre main gauche est le reflet dans un miroir de votre main droite, mais l’une ne peut pas remplacer l’autre. Dans le domaine de la chimie, ce phénomène est également présent : certaines molécules peuvent exister sous deux formes chermiques identiques mais inversées, créant un effet de miroir.
Le risque que ces bactéries posent est d'une ampleur considérable car elles ont le potentiel de se transmettre rapidement entre les individus et pourraient être à l'origine d'une nouvelle génération d'infections résistantes, exacerbant la crise sanitaire mondiale actuelle. Les chercheurs suggèrent également qu’une telle situation pourrait aggraver le problème des super-bactéries, ces souches résistantes qui font déjà des ravages dans les hôpitaux.
Face à cette menace potentielle, les experts appellent de toute urgence à des régulations strictes concernant la recherche sur les bactéries miroirs. Ils soulignent la nécessité d'une surveillance accrue et d’un dialogue éthique dans le domaine des biotechnologies. Dans un monde déjà en proie aux résistances bactériennes, il est crucial de prendre conscience des conséquences de la manipulation génétique inappropriée. La question demeure : serons-nous capables d’encadrer correctement cette recherche avant qu’il ne soit trop tard ?