Crash tragique en Corée du Sud : les boîtes noires ne fourniront aucune réponse
2025-01-11
Auteur: Michel
Crash tragique en Corée du Sud
CORÉE DU SUD - Le drame s'est joué le 29 décembre dernier lorsque le Boeing 737-800 de la compagnie low-cost Jeju Air, en provenance de Bangkok, s'est écrasé à l'aéroport de Muan, tuant 179 des 181 passagers. Malheureusement, les analyses ont révélé que les deux boîtes noires de l'avion n'avaient cessé d'enregistrer quatre minutes avant l'accident, laissant les enquêteurs sans les précieuses informations qui auraient pu éclairer les circonstances fatales de cette tragédie.
Le ministère des Transports sud-coréen a confirmé que ni l'enregistreur vocal du cockpit (CVR) ni l'enregistreur de données de vol (FDR) n'avaient capté d'enregistrements durant la période cruciale précédant la collision contre un obstacle en bout de piste. Ce dernier était un dispositif de navigation spécialement conçu, installé sur une butte de béton.
L'importance des boîtes noires dans les enquêtes aéronautiques est indéniable. Elles sont censées fournir des détails vitaux, tels que les conversations des pilotes et les paramètres de vol, comme la vitesse et l'altitude de l'avion. L'absence de ces données complique considérablement la tâche de l'équipe d'investigation qui a promis de faire tout son possible pour déterminer les causes de ce tragique accident.
Actuellement, une enquête conjointe est en cours avec des experts sud-coréens et américains, y compris ceux de Boeing, afin d'examiner toutes les diverses données disponibles. Les autorités se penchent également sur les raisons de l'absence de données durant cette période critique.
Les hypothèses concernant les causes de l'accident ont varié. Initialement, une collision avec des oiseaux a été évoquée, mais les équipes d'enquête explorent également un possible dysfonctionnement du train d'atterrissage de l'avion. Les autorités ont trouvé des plumes dans l'un des moteurs, ce qui pourrait indiquer que l'avion a bel et bien subi un impact d'oiseau. Cependant, il a été précisé qu'une collision avec un oiseau ne mène pas nécessairement à une panne immédiate du moteur.
Les perquisitions menées dans le cadre de cette enquête ont visé l'aéroport de Muan ainsi que le siège de Jeju Air à Séoul, et le directeur de la compagnie, Kim E-bae, est désormais empêché de quitter le pays. En parallèle, une commission conjointe a été formée au Parlement pour faire toute la lumière sur cet accident tragique.
Le ministre des Transports, Park Sang-woo, a également fait l'objet de critiques et a exprimé son intention de démissionner suite à la catastrophe. Ce crash est considéré comme la pire catastrophe aérienne de l'histoire de la Corée du Sud, suscitant des appels à revoir les normes de sécurité et les procédures de gestion des avions.