Nation

Couvre-feu pour les mineurs à Viry-Châtillon : une nouvelle mesure controversée !

2025-04-15

Auteur: Louis

Un couvre-feu pour les moins de 13 ans établi à Viry-Châtillon

À partir de ce samedi, la municipalité de Viry-Châtillon, en Essonne, met en place un couvre-feu de 22 heures à 6 heures du matin pour les mineurs de moins de 13 ans. Cette décision, annoncée le 15 avril, vise à protéger les enfants et à responsabiliser les parents, comme l'explique Jean-Marie Vilain, le maire de la commune.

Une mesure de sécurité ou une répression ?

Le maire a précisé que si des enfants étaient trouvés hors de leur domicile durant ces heures, ils pourraient être temporairement conduits au commissariat, et les parents seraient appelés à venir les récupérer. "C'est peut-être un moyen de les faire réfléchir", a-t-il souligné, tout en précisant qu’aucune sanction n’est prévue dans cette initiative.

Retour sur un événement tragique

Bien que le maire n’ait pas fourni de statistiques sur la délinquance juvénile dans la ville, il fait écho à l'angoisse ressentie par la communauté suite à la mort tragique de Shemseddine en avril 2024, un acte de violence qui a profondément marqué la ville et suscité une grande émotion.

Viry-Châtillon face aux violences de rue

Viry-Châtillon, peuplée de 31 000 habitants, est concernée par des affrontements entre bandes de jeunes, un phénomène qui touche l'Essonne dans son ensemble. Près d'un quart des rixes en France se déroulent dans ce département, ce qui explique cette nouvelle mesure de couvre-feu.

Restrictions supplémentaires annoncées

Ce couvre-feu s'inscrit dans un cadre plus large de sécurité publique, qui inclut des restrictions sur les feux en plein air, les barbecues et l'usage de narguilés dans les espaces publics. De nouvelles limites concernant la vente d’alcool au détail ont également été mises en place depuis le 24 mars.

Un mouvement qui prend de l'ampleur

Des mesures similaires ont déjà été adoptées cette année dans d'autres villes comme Nice, Béziers ou Limoges, témoignant d'une tendance croissante à mieux encadrer la liberté des mineurs après une série d'événements préoccupants. À Nice, le maire avait qualifié cette décision de "bon sens", tandis qu'à Béziers, le maire de droite a dénoncé l'abandon des jeunes livrés à eux-mêmes.

Un débat passionné se lève

Cette nouvelle réglementation ne manque pas de faire parler d’elle et divise l’opinion publique ainsi que les élus. Tandis que certains y voient une nécessité pour protéger les enfants, d'autres critiquent une tendance à la répression.