Ce dimanche matin, en marge des 32es de finale de la Coupe de France, 250 ultras de l'Olympique de Marseille ont décidé de défier l'interdiction de déplacement qui leur avait été imposée et se sont rendus à Saint-Etienne pour assister à la rencontre au stade Geoffroy-Guichard. Malheureusement pour eux, leur initiative a échoué lorsqu'ils ont été refoulés par les forces de l'ordre dès leur arrivée.

Le jour précédant le match, le ministre de l'Intérieur, en démission, avait pris un arrêté interdisant la venue des supporters marseillais au stade suite à des craintes de troubles. Malgré cela, un important groupe de fervents supporters s'est mobilisé, prenant la route dès 5h du matin dans une série de minibus et de voitures.

En arrivant aux abords du stade, les ultras ont manifesté leur mécontentement face à l'interdiction. Ils se sont regroupés pour prendre des photos et montrer leur solidarité avant que la police ne les confine sur le parking des visiteurs, dans le but d'éviter toute confrontation avec les supporters de Saint-Etienne.

Après plusieurs heures d'attente et de tensions, les représentants des groupes de supporters ont tenté de négocier leur entrée dans le stade, mais le préfet de la Loire a maintenu sa décision, empêchant ainsi tout accès au stade et au centre-ville de Saint-Etienne.

Vers 9h30, une équipe de CRS a escorté les supporters marseillais jusqu'à la sortie de la ville, les renvoyant vers le Sud sans qu'aucun incident ne soit à signaler. Les ultras s'étaient pourtant organisés pour éviter de se faire remarquer, sans aucun signe visible de leur appartenance à l'OM, mais leurs identités et numéros de plaques d'immatriculation ont été consignés pour de possibles poursuites à venir.

"C'est une fois de plus que nos supporters ne pourront pas se déplacer", a déploré l'Olympique de Marseille dans un communiqué. Ceci marque la deuxième interdiction de déplacement en moins de deux semaines lors d'un match à Geoffroy-Guichard, après celle appliquée lors de la 14e journée de Ligue 1.

À noter que ce week-end, au moins 11 autres matchs de la Coupe de France sont également concernés par des restrictions similaires, reflétant une situation tendue autour des rassemblements de supporters dans le pays. La sévérité des mesures soulève des questions sur la gestion des matchs et la liberté des fans de supporter leurs équipes favorites.