Le stade Marcel-Michelin à Espaly a vécu une soirée mémorable, où l'horloge du temps a semblé s'arrêter pour faire place au spectacle du football. La sécurité était renforcée dans les alentours du stade avec rue du Clos Four bloquée et des policiers mobilisés, créant une atmosphère digne d'un grand événement sportif. Ce match de Coupe de France, un quart de siècle après l'épreuve entre Issoire et Bordeaux, a attiré une foule passionnée. L'habituel jaune et bleu de l'Auvergne a été largement remplacé par le rouge et noir du club local, le FC Espaly, tandis que quelques maillots du PSG flottaient dans l'air.

Dès 18h30, les supporters parisiens ont envahi la tribune Phliponeau, entonnant des chants, dont certains se moquaient même de l'élimination de l'Olympique Lyonnais face à Bourgoin-Jallieu. À l'intérieur du stade, l'ambiance était électrisante, bien que la zone de pesée, où les spectateurs se tiennent debout autour du terrain, ait été fermée pour des raisons de sécurité, privant ainsi les fans de la possibilité d'encourager leurs joueurs de près.

La rencontre a démarré avec les premiers accords de "En rouge et noir" de Jeanne Mas, suivis du coup d'envoi donné par Aurélien Rougerie, une légende locale. À la quatrième minute, le FC Espaly a ouvert le score, provoquant une euphorie indescriptible dans les tribunes. La question lancinante "Ils sont où les Parisiens ?" a résonné, témoignant de la fierté des supporters locaux qui croyaient fermement en un exploit possible contre la meilleure équipe de France.

Malgré une performance encourageante de 75 minutes où Espaly a tenu les champions à égalité, Paris a finalement pris le dessus. Les ultras parisiens, en fin de match, ont jubilé en ne 'recroisant plus les paysans' sur leur chemin. Cependant, les joueurs d'Espaly ont démontré qu'ils pouvaient rivaliser avec les géants de la Ligue 1, montrant un potentiel et une détermination qui n'ont pas échappé aux observateurs.

Luis Enrique n'a pas caché son mécontentement quant à la qualité de la pelouse : "C'est un stade fait pour le rugby, mais pas pour pratiquer un bon football. Le ballon rebondit trop ici !". Lionel Vaillant, entraîneur d'Espaly, a réagi avec humour : "Pour nous, c'était un billard, la pelouse nous a convenu parfaitement !". En fin de compte, cette rencontre au stade Michelin, bien que marquée par une défaite pour Espaly, a été saluée comme une grande fierté par les joueurs et le staff, renforçant les liens qui les unissent.

Une chose est claire : Espaly a inscrit son nom dans l'histoire de la Coupe de France, et le Michelin restera dans les mémoires comme le théâtre d'une belle aventure, où la passion du sport a pris le pas sur tout le reste.