Lors d'une annonce marquante, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a souligné que la cessation du transit du gaz russe à travers l’Ukraine représente « l’une des plus grandes défaites de Moscou ». Il a dénoncé le « chantage énergétique cynique » exercé par la Russie, malgré les préoccupations croissantes des nations d'Europe de l'Est.

« Lorsque Poutine a accédé au pouvoir il y a plus de vingt-cinq ans, l’Ukraine transitait plus de 130 milliards de mètres cubes de gaz vers l’Europe chaque année. Aujourd'hui, ce chiffre est tombé à zéro », a-t-il précisé sur les réseaux sociaux, exprimant sa satisfaction face à cette situation.

En parallèle, l'armée ukrainienne a enregistré le lancement de 111 drones russes durant la nuit, dont 63 ont été neutralisés grâce à des mesures de brouillage électronique. Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a rapporté que six personnes ont été blessées, dont deux ont nécessité une hospitalisation.

Kiev et Moscou ont tous deux confirmé la suspension définitive des livraisons de gaz mercredi matin, suite à l'expiration d'un contrat quinquennal signé fin 2019. « Nous avons arrêté le transit du gaz russe, un événement historique qui entraînera des pertes financières pour la Russie », a déclaré German Galushchenko, ministre ukrainien de l’Énergie.

Dans un contexte de tension omniprésente, la Russie a intensifié ses attaques en lançant des missiles sur Kyiv, causant des dommages matériels et blessant des civiles. Les autorités locales ont signalé que plusieurs bâtiments ont été endommagés lors de cette nouvelle offensive, juste après que des alertes ont averti la population de l’approche de drones russes.

Revenant sur l'avenir du conflit, Zelensky a exprimé que l’Ukraine devra se battre tant sur le « champ de bataille » qu’à la « table des négociations » en 2025 pour mettre fin à près de trois ans d’invasion russe. « Chaque jour, nous devrons défendre une Ukraine assez forte pour être respectée », a-t-il insisté.

L'opérateur ukrainien GTSOU a officiellement annoncé qu'aucune livraison de gaz russe à l’Europe ne serait prévue à partir de ce mercredi. Cette suspension a des répercussions immédiates sur le marché du gaz européen, où les prix ont déjà commencé à grimper, atteignant 50 euros le mégawattheure, une première depuis plus d’un an. L’hiver rigoureux et le recours accru au gaz naturel liquéfié, beaucoup plus cher, créent encore plus de préoccupations pour les consommateurs européens.

Alors que les Philippines de gaz russe se tarissent pour des pays comme la Hongrie et la Slovaquie, inquiétudes croissantes se font sentir, ces nations n'ayant pas trouvé d'alternatives viables pour compenser cette perte.

Dans un tournant notable, le renseignement militaire ukrainien a annoncé la destruction d'une cible aérienne grâce à un drone marin, marquant une première mondiale. Cela témoigne d'une innovation technologique dans les capacités militaires ukrainiennes, qui pourrait renverser la situation sur le champ de bataille.

Les hostilités se poursuivent entre les deux nations, tandis que les bombardements augmentent à la veille du Nouvel An, indiquant que le conflit est loin d'être résolu et que la lutte pour le contrôle continuera de dominer l'actualité en 2024.