«Couillon !» : Michel Fugain réplique à Johnny Hallyday sur son prétendu essoufflement
2025-01-05
Auteur: Marie
Michel Fugain, l'iconique artiste de 82 ans, n'a pas hésité à se dévoiler sur ses débuts tumultueux dans le monde de la musique lors de son passage dans l'émission « Un dimanche à la campagne » le 5 janvier. Avec une franchise déconcertante, il déclare : « Je ne suis pas chanteur, c’est un accident de parcours. » Son parcours, bien que chaotique, est marqué par une résilience remarquable.
Né d'un père qui rêvait de le voir médecin, Fugain a d'abord plébiscité le monde du cinéma. Ses études d'art dramatique lui ont permis de rencontrer des figures de proue comme Michel Sardou et Patrice Laffont, leur posant ainsi les fondements d'une carrière imprévisible. En signant un contrat avec la maison de disques Barclay, il commence à composer pour des légendes telles que Dalida et Hugues Aufray.
Le moment clé de sa carrière arrive en 1967 avec son premier grand succès « Je n’aurai pas le temps ». À partir de là, il fonde le Big Bazar, une troupe flamboyante de chanteurs et de danseurs, avec qui il explose en popularité grâce à des tubes légendaires comme « Une belle histoire ». Cependant, cette magie scénique ne dure pas éternellement. Après cinq ans de succès, il décide de quitter le Big Bazar, conscient que la passion qui l'animait s'est dissipée. « Un jour à Ottawa, je les vois entrer comme des fonctionnaires. J’ai compris que c'était fini », confie-t-il.
Suivant cette rupture, une période de cinq ans d'absence scénique lui fait réaliser la dure réalité de l'industrie musicale, où il doit redoubler d'efforts pour subvenir aux besoins de sa famille. « J'ai animé des mariages juifs à Paris, et pendant cette période, je n'ai jamais été aussi riche », raconte-t-il avec nostalgie, sa façon de combattre les préjugés sur le métier d'artiste.
Fugain évoque également une remarque acerbe de Johnny Hallyday qui avait cru le voir « mort » musicalement. Aujourd'hui, plutôt que de se laisser abattre par ces paroles, il répond avec humour : « Couillon ! Je serai mort quand je n’aurai plus d’oreilles ni de mains. » Ce trait d'esprit démontre son indéfectible amour pour la musique et sa détermination à perdurer. Grâce à un retour avec la maison de disques Tréma, Michel Fugain a su ren retrouver sa place sur la scène musicale française. Un come-back qui confirme que la passion et la détermination ne connaissent pas d’âge.