Corée du Sud : Mandat d'arrêt historique contre le président déchu Yoon Suk Yeol
2024-12-31
Auteur: Philippe
Un tribunal sud-coréen a pris une décision sans précédent en émettant un mandat d'arrêt, ce mardi, contre Yoon Suk Yeol, le président suspendu, en raison de sa tentative avortée d'instaurer la loi martiale au début du mois. « Le mandat d'arrêt et le mandat de perquisition contre le président Yoon Suk Yeol ont été émis ce matin », a déclaré l'autorité en charge de l'enquête conjointe. Aucune date précise pour les prochaines étapes de la procédure n'a cependant été fixée.
C'est une première historique en Corée du Sud, où un président en exercice n'avait jamais été visé par un mandat d'arrêt. Yoon Suk Yeol, destitué par l'Assemblée nationale le 14 décembre, reste suspendu de ses fonctions en attendant la décision de la Cour constitutionnelle qui pourrait confirmer ou annuler cette destitution. La décision est attendue d'ici la mi-juin, laissant Yoon Suk Yeol officiellement en poste, mais sans ses prérogatives.
Une tentative autoritaire infructueuse
Le 3 décembre, Yoon Suk Yeol avait stupéfié la nation en proclamant de manière inattendue la loi martiale. Il a ordonné à l'armée de se rendre au Parlement dans le but d'en bloquer l'accès et de museler les députés. Cette manœuvre autoritaire a rapidement échoué face à la pression unie des élus et des milliers de manifestants qui s'étaient rassemblés dans les rues. Yoon a été contraint de faire marche arrière.
Yoon Suk Yeol, ancien procureur général âgé de 64 ans, est une figure controversée de la politique sud-coréenne. Depuis l'annonce de l'enquête sur sa tentative de coup d'État, il a refusé à trois reprises de répondre aux convocations des enquêteurs, qui cherchaient à l'interroger. Devant son refus persistant, les autorités ont sollicité lundi un mandat d'arrêt à son encontre, lequel a été approuvé ce mardi.
En plus de cet incident majeur, la Corée du Sud traverse une période d'instabilité politique, avec des tensions croissantes entre les différentes factions au sein du gouvernement et des manifestations populaires contre la corruption. La population garde un œil attentif sur les développements à venir, avec la possibilité d'un procès qui pourrait constituer un tournant décisif pour la démocratie sud-coréenne. Préparez-vous à suivre cette affaire qui pourrait changer le paysage politique de la nation!