Corée du Sud : L'arrestation avortée de l'ex-président Yoon Suk Yeol : un fiasco monumental !
2025-01-03
Auteur: Léa
C'est un désastre sans précédent. Ce vendredi, les enquêteurs sud-coréens ont tenté, sans succès, d'arrêter l'ex-président Yoon Suk Yeol à sa résidence à Séoul, en lien avec sa tentative controversée d'imposer la loi martiale le 3 décembre.
Après près de six heures d'attente dans l'enceinte présidentielle située dans le quartier huppé de Hannam, les procureurs et agents du Bureau d’enquête sur la corruption des personnalités haut placées (CIO) sont finalement sortis les mains vides, abandonnant leur mission.
Un blocus chaotique
Environ 20 agents du CIO, assistés de 80 policiers, se sont heurtés à une imposante barrière constituée d'environ 200 soldats et agents de la sécurité présidentielle, qui ont formé une chaîne humaine pour les empêcher de progresser. Les forces de sécurité, préparées à cette éventuelle confrontation, avaient déjà bloqué les accès avec des minibus et d'autres véhicules. Malgré cela, les enquêteurs ont réussi à pénétrer dans la propriété par un sentier détourné, selon un porte-parole du CIO lors d'une conférence de presse.
Des affrontements aux conséquences graves
Des incidents physiques, tant mineurs que majeurs, ont éclaté entre les deux camps. Malheureusement, personne de l'équipe d'enquête n'a aperçu Yoon Suk Yeol durant cette opération. En raison de la supériorité numérique des forces de sécurité présentes, l'officier du CIO a fait état de "sérieuses préoccupations concernant la sécurité" qui ont conduit à la suspension de l'opération.
Toujours sous protection présidentielle, Yoon Suk Yeol bénéficie d'une sécurité renforcée malgré sa position vulnérable d'ex-président. De surcroît, avant cette tentative d'arrestation, plusieurs perquisitions avaient été précédemment bloquées chez lui. L'équipe d'avocats de l'ex-président a qualifié le mandat d'arrêt de "non valide", intensifiant ainsi les tensions.
Un ultimatum imminent
Le CIO a jusqu'au 6 janvier pour exécuter ce mandat d'arrêt délivré par un tribunal de Séoul mercredi dernier. Une arrestation de Yoon, qui reste officiellement président en attendant la décision de la Cour constitutionnelle, serait sans précédent dans l’histoire de la Corée du Sud.
Des répercussions politiques majeures
Yoon Suk Yeol avait choqué la nation dans la nuit du 3 au 4 décembre en instaurant la loi martiale et en déployant l'armée au Parlement pour tenter de museler l'opposition. Cet épisode rappelle les sombres périodes de la dictature militaire en Corée du Sud. Après une intense pression populaire et une intervention rapide des députés, il a dû renoncer à sa manœuvre quelques heures plus tard.
La situation actuelle soulève la question de l'avenir politique de Yoon et des implications pour la démocratie sud-coréenne. Les événements des prochains jours seront décisifs pour l'action et la responsabilité judiciaire à l'encontre des personnalités politiques en Corée du Sud.