Coralie Fargeat, la réalisatrice audacieuse de « The Substance » : « Je voulais explorer la nudité »
2024-11-05
Auteur: Léa
Avec son nouveau long-métrage « The Substance », la réalisatrice Coralie Fargeat continue d'explorer des thèmes audacieux après le succès de son film « Revenge » en 2018, qui redéfinissait le cinéma de genre à travers une perspective féministe et innovante. Décrochant un prix du scénario à Cannes, Fargeat prouve une fois de plus sa capacité à captiver et à provoquer.
Coralie Fargeat a toujours voulu être une réalisatrice. C'est à l'âge de 16 ans qu'elle a décidé de s'engager dans cette voie. Après avoir passé un temps à Sciences Po Paris pour satisfaire les exigences académiques de son rêve, elle a saisi une opportunité sur un tournage en tant que stagiaire. Ce premier pas important lui a permis de grimper les échelons du cinéma, passant par divers postes de production avant de s'attaquer à l'écriture de scénarios qui mêlent enjeux féminins et récits captivants.
Le cinéma de genre a une place spéciale dans son cœur. Fargeat confie que ces univers fantastiques et non conventionnels l'ont toujours attirée, surtout parce qu'ils lui ont permis d'échapper à sa timidité dans la vie réelle. Elle trouve un véritable exutoire dans la création, transformant ses émotions en art.
L’idée de « The Substance » remonte à son enfance. Fargeat aborde des questions poignantes sur l'identité féminine et les attentes sociétales qui pèsent sur les femmes, en évoquant ses propres luttes avec les normes de beauté et de comportement. "En tant que fille, j'ai souvent ressenti que ma valeur diminuait avec l'âge", confie-t-elle. Cette préoccupation personnelle l’a incitée à réaliser un film qui interroge la perception du corps féminin et le passage du temps, tout en osant l'exploration de la nudité comme un acte d'émancipation.
"The Substance" s'inscrit ainsi dans une démarche réfléchie et engagée, où Fargeat met en avant un regard féminin sur le monde. Elle espère que son film encouragera d'autres femmes à revendiquer leur corps et à s'affirmer dans un monde souvent dominé par le regard masculin. Cette approche audacieuse souligne l'importance d'une représentation diversifiée et authentique au cinéma, et Fargeat n'hésite pas à revendiquer son rôle de pionnière. Dans une époque où les discours féministes prennent de plus en plus de place, elle incarne une voix essentielle, celle qui lutte contre les stéréotypes et qui prône une libération par l'art.