Le boxeur franco-iranien Mahyar Monshipour a récemment critiqué Teddy Riner, le célèbre judoka français, en affirmant qu'il avait commis "une erreur" en abordant le sujet du port du voile dans les compétitions sportives. Selon Monshipour, Riner, étant de culture judéo-chrétienne, n'a pas la légitimité de parler d'un sujet qui, selon lui, lui est étranger.

Monshipour a précisé que pour les personnes qui encouragent le port du voile, il ne s'agit pas simplement d'un "bout de tissu sur la tête", mais d'une problématique plus profonde qui touche à la représentation de la femme dans certaines cultures. Il a exprimé son indignation face à cette notion selon laquelle porter le voile est un moyen de préserver la moralité des hommes, affirmant que cela équivaut à traiter les femmes comme des "sujets de perversion".

"L'asservissement de la femme pour l'homme" : tel est le point de vue de Monshipour qui, ayant fui l'Iran à cause de la domination religieuse, revendique le droit des femmes de disposer de leur corps. Il est clairement opposé au port du voile sur les terrains de sport, arguant que cela devrait permettre aux femmes de vivre, même brièvement, sans les pressions religieuses oppressives.

En réponse à cette polémique, Teddy Riner a pris la parole sur les réseaux sociaux, appelant à "l'apaisement, la bienveillance et au dialogue" sur une question qui suscite des débats passionnés. Il a insisté sur l'importance de préserver le sport comme un espace inclusif où chacun peut s’exprimer librement, tout en respectant les règles et l’éthique sportive.

Cette controverse soulève des questions cruciales sur l’identité, la culture et le rôle des normes religieuses dans la société moderne, notamment dans le contexte du sport, où l’inclusion et le respect de la diversité sont primordiaux. Alors que le débat se poursuit, les opinions divergent, mettant en lumière les tensions entre tradition et modernité dans un monde en constante évolution.