Conflits au Proche-Orient : Israël commet le "crime de guerre" de "transfert forcé" de civils à Gaza, selon HRW.
2024-11-14
Auteur: Louis
L'ONG Human Rights Watch (HRW) a publié un rapport accablant de 170 pages ce jeudi concernant la situation tragique qui sévit dans la bande de Gaza, plus particulièrement dans deux corridors dévastés. Ce rapport souligne qu'Israël pourrait être responsable d'actes qualifiés de "crime de guerre" en raison de l'évacuation forcée des civils. Tandis qu'Israël intensifie ses frappes aériennes au sud de Beyrouth, La situation au Proche-Orient demeure alarmante.
Dans son rapport, HRW dénonce les ordres répétés d'évacuation émis par l'armée israélienne, qui entraînent des déplacements forcés. L'ONG déclare que les preuves rassemblées montrent que des responsables israéliens sont impliqués dans ce "transfert forcé" de populations, ce qui constituerait un crime de guerre au sens du droit international.
HRW met également en lumière que les actions d'Israël peuvent être interprétées comme équivalentes à un nettoyage ethnique, particulièrement dans les zones où les Palestiniens sont sommés de partir et où ils sont empêchés de revenir. Les autorités israéliennes, quant à elles, soutiennent que ces évacuations passent par des impératifs militaires visant à protéger les civils, mais Nadia Hardman, chercheuse à HRW, insiste sur le fait qu'Israël doit prouver que le déplacement des civils est la seule option viable.
Les violations des droits humains s'accentuent ; le porte-parole de HRW pour le Moyen-Orient, Ahmed Benchemsi, déclare que faire en sorte que des pans entiers de Gaza ne soient plus habitables relève d'un nettoyage ethnique. Selon les estimations des Nations Unies, 1,9 million de Gazaouis ont été déplacés depuis le début du conflit. Au total, la population Gazaouie était d'environ 2,4 millions d'habitants avant la guerre.
HRW affirme que les autorités israéliennes orchestrent de manière systématique ces déplacements, s'assurant que certaines zones restent constamment désaffectées. Le rapport insiste particulièrement sur deux régions, appelées corridors de Neztarim et Philadelphie. Selon les informations recueillies, ces zones ont été largement rasées et nettoyées par l'armée israélienne pour établir des zones tampons, entraînant la destruction quasi totale des infrastructures.
Le rapport, fondé sur des entretiens avec des résidents de Gaza et des données satellite, ne prend pas en compte la situation actuelle, marquée par une offensive israélienne au nord de Gaza, ayant entraîné le déplacement d'au moins 100 000 personnes. La situation est désespérée, comme le souligne un père de famille de Beit Hanoun, qui déclare : "Avant, je pensais qu'ils voulaient nous déplacer, maintenant je réalise qu'ils souhaitent nous éliminer et nous effacer de cette terre."
Parallèlement, l'armée israélienne continue d'alerter la population au sud de Beyrouth, appelant à l'évacuation immédiate de plusieurs régions. Des frappes récentes ont ciblé la banlieue sud de la capitale libanaise, renforçant les tensions dans la région. Un rapport récent parle d'un nuage de fumée palpable dans la zone, illustrant la gravité de la situation.
La communauté internationale appelle à une attention urgente pour protéger les civils pris au piège dans ce conflit, alors que les appels à l'évacuation et les bombardements incessants provoquent une crise humanitaire sans précédent.