Nation

Condamnation de Marc de Cacqueray-Valmenier : prison ferme sous bracelet électronique pour des violences politiques

2025-01-16

Auteur: Sophie

Marc de Cacqueray-Valmenier, l'ancien leader du groupuscule d'extrême droite dissous, les Zouaves Paris, a été condamné à neuf mois de prison ferme, aménagement possible en détention à domicile sous bracelet électronique. Cette décision est survenue le jeudi 16 janvier au tribunal de Bobigny, suite aux violences qu’il a perpétrées contre des militants de SOS-Racisme lors d’un meeting d'Eric Zemmour en 2021.

Les faits et la condamnation

Le président du tribunal, Jean-Baptiste Acchiardi, a déclaré que les faits étaient indiscutables, malgré les dénégations de Cacqueray-Valmenier. Les preuves incluent son identification par les services de renseignement et une reconnaissance formelle par plusieurs victimes. Ce dernier a été identifié, notamment, en enlevant son cache-cou à plusieurs reprises, attestant de sa présence sur les lieux de la violence.

Au total, Cacqueray-Valmenier a été condamné à 18 mois d'emprisonnement, dont 9 mois ferme, les deux autres mois étant avec sursis probatoire de deux ans, conformément aux réquisitions du Procureur.

Les violences lors du meeting de Villepinte

Le 5 décembre 2021, lors du premier meeting de campagne d'Éric Zemmour à Villepinte, douze militants de SOS-Racisme avaient exhibé un message anti-racisme en portant des tee-shirts. Ils avaient alors été attaqués violemment par des partisans de Zemmour, subissant des coups de poing et de pied, ainsi que des objets jetés sur eux. Ces événements ont suscité une large indignation.

Répercussions et dissolution des Zouaves Paris

En réaction à cette escalade de violence, le gouvernement a décidé, en janvier 2022, de dissoudre le groupe des Zouaves Paris, qui avait vu le jour en 2017. Ce groupuscule était accusé d'encourager des actions violentes, de diffuser un discours ouvertement raciste et de faire l'apologie de l’idéologie nazie.

Analyse du tribunal et réaction

Le tribunal a noté que les violences avaient un « mobile politique » évident, soutenu par de nombreux éléments matériels. Il a été constaté que le groupe agissait comme une sorte de service d'ordre non officiel, remercié publiquement à la fin du meeting pour son rôle, avant de scander des slogans hostiles envers les antifascistes.

En plus de sa condamnation pénale, Cacqueray-Valmenier devra verser un euro symbolique à SOS-Racisme pour atteinte à l’honneur. Ce verdict accentue le besoin de vigilance face à la montée de la violence politique et des discours haineux. Les réactions à cette décision soulignent également l'importance du respect des droits civiques et la protection des mouvements qui luttent contre le racisme en France.