Il y a quelques années, une découverte fascinante a été faite par les chercheurs du projet OCEARCH. Ils ont publié une photo d'un grand requin blanc, mesurant près de quatre mètres, avec une cicatrice impressionnante sur sa tête, qui semble être le résultat d'une lutte avec un congénère encore plus imposant.

L'océan, souvent considéré comme un lieu de beauté tranquille, peut également être l'arène de combats brutaux. Les chercheurs du projet OCEARCH ont capturé, marqué puis relâché un grand requin blanc pesant près d'une demi-tonne au large de la Pennsylvanie et du Connecticut, portant une cicatrice spectaculaire sur son crâne. Ils pensent qu'elle est le résultat d'un combat avec un autre requin, probablement pour attirer une partenaire.

« Nous savons que les accouplements des requins sont très violents. Ils se mordent la tête, cela fait partie de leur comportement quotidien », expliquent les scientifiques. En effet, ces batailles peuvent être féroces, et certains requins n'hésitent pas à infliger des blessures sérieuses à leurs rivaux.

Dans le cas de ce requin, nommé Vimy, deux grandes marques de morsures étaient visibles. L'une d'elles était déjà cicatrisée, probablement datant de l'année précédente, tandis que l'autre était encore fraîche. Les chercheurs estiment que l'adversaire de Vimy devait mesurer au moins un mètre de plus que lui, rappelant que certains grands requins peuvent atteindre jusqu'à six mètres de long, voire plus.

Un fait intéressant à noter est que de nombreuses espèces de requins, y compris les grands blancs, les requins-taureaux et les requins-tigres, se nourrissent fréquemment de congénères plus petits. C'est la raison pour laquelle beaucoup d'espèces privilégient les zones de croissance dans des eaux peu profondes, afin de rester à l'abri des plus grands lors de leur développement.

Malgré les blessures impressionnantes, les chercheurs soulignent que Vimy ne souffre probablement pas de ces cicatrices. Les blessures chez les requins guérissent en effet très rapidement. Après avoir été relâché dans les eaux atlantiques, Vimy fait désormais partie des nombreuses données recueillies par OCEARCH, qui suit les mouvements de plusieurs prédateurs marins, tels que les orques, les dauphins et les phoques. Depuis 2007, plus de 400 animaux ont été marqués dans le cadre de leurs recherches.

Un outil en ligne permet également aux amoureux de la mer de suivre les déplacements de Vimy, apportant une nouvelle dimension à notre compréhension de ces créatures majestueuses et leur comportement fascinant.