Une vague de colère balaie la France agricole alors que des convois de tracteurs se dirigent vers Paris et Lyon dans le cadre d'une protestation nationale orchestrée par la Coordination rurale. Depuis dimanche, le syndicat mobilise des agriculteurs pour exprimer leur opposition aux normes jugées trop strictes et au projet de traité de libre-échange entre l'UE et le Mercosur.

Des actions prévues sur plusieurs jours

Lundi 6 janvier, dès l'aube, des dizaines d'agriculteurs se sont engagés dans une "opération escargot", ralentissant le trafic sur les routes. Des tracteurs circulaient lentement le long de la RN4, en provenance de Bourgogne et de Franche-Comté, tandis qu'un autre cortège bloquait l'autoroute A7 près de Lyon. Le syndicat a affirmé que ces actions pourraient durer "trois à cinq jours", malgré les avertissements du gouvernement.

Des demandes claires

La Coordination rurale a fait entendre des revendications telles que l'arrêt de la surtransposition des règles européennes en France et la mise en place de contrôles sur les importations au lieu de sur les agriculteurs locaux. Ces mesures visent à prévenir la concurrence déloyale que pourrait provoquer le traité de libre-échange avec le Mercosur, exacerbant ainsi les inquiétudes déjà présentes dans le secteur agricole.

Dialogue en cours avec le gouvernement

Le Premier ministre a proposé une rencontre avec les quatre principaux syndicats agricoles pour le 13 janvier. Cependant, la Coordination rurale souhaite des discussions plus immédiates, avant mardi. Pendant ce temps, l'alliance entre la FNSEA et JA a déjà engagé le dialogue avec le gouvernement.

La situation sur le terrain

Les agriculteurs face aux barrages policier ont exprimé leur colère concernant une présumée répression de leur mouvement. Malgré la présence importante des forces de l'ordre, incluant l’utilisation d'hélicoptères et de véhicules blindés pour bloquer les convoyages, la volonté des agriculteurs de rejoindre la capitale est inébranlable.

Un soutien populaire sollicité

Les agriculteurs invitent également le grand public à comprendre leur lutte, soulignant que leurs revendications concernent non seulement leur avenir, mais aussi celui de l'agriculture française et de la sécurité alimentaire du pays.

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