Divertissement

CNews condamné à 150 000 euros d'amende pour des propos incendiaires sur l'avortement et des parents musulmans

2024-11-16

Auteur: Emma

CNews, la chaîne controversée détenue par Vincent Bolloré, a récemment été sanctionnée par l'Arcom. Le 14 novembre, l'autorité de régulation a décidé d'infliger une amende de 150 000 euros en raison de deux incidents au cours de programmes diffusés.

La première infraction, qui a coûté 100 000 euros, provient de l'émission 'En quête d'esprit', diffusée le 25 février 2024. Au cours de cette émission, un intervenant a déclaré que l'avortement était la 'première cause de mortalité dans le monde'. En réaction à cette affirmation choquante, l'Arcom a souligné que l'avortement ne peut être considéré comme une cause de mortalité et a noté qu'il s'agissait d'une 'inexactitude manifeste' à laquelle aucune autre personne présente sur le plateau n'a opposé de contradiction.

La deuxième amende, de 50 000 euros, est liée à l'émission 'Morandini Live' diffusée le 28 septembre 2023. Un sujet controversé a été abordé en déclarant que 'des parents d'élèves musulmans ont fait pression sur un collège de Pau pour obtenir des salles de prière lors d'un voyage scolaire dans les Pyrénées'. L'Arcom a jugé que ces affirmations étaient 'inexactes' et qu'elles n'avaient pas été suffisamment vérifiées, ajoutant qu'il aurait fallu un minimum de précautions oratoires.

La situation survient également à un moment critique pour C8, une autre chaîne de la galaxie Bolloré, qui se bat contre une décision du Conseil d'État concernant son éviction de la TNT prévue pour fin février 2025. C8, réputée pour son émission phare 'Touche pas à mon poste' animée par Cyril Hanouna, a lancé une pétition de soutien qui a déjà récolté plus de 600 000 signatures.

Ce contexte ajoute une pression considérable sur le groupe Bolloré, dont les chaînes sont régulièrement critiquées pour leurs prises de positions controversées et leurs méthodes de discipliner les débats. La question de la liberté d’expression des médias et des responsabilités qui l’accompagnent continue d’alimenter des débats passionnés en France.