"Climatoscepticisme" ou "dénialisme" : trois décennies à façonner des controverses pseudo-scientifiques
2025-01-01
Auteur: Louis
En 2025, la question se pose : est-il encore pertinent d’utiliser le terme "climatosceptique", alors que le consensus scientifique sur l’origine humaine du réchauffement climatique s’est solidifié depuis près de quinze ans ? De nombreux chercheurs préfèrent désormais le terme "dénialiste" (de l’anglais "to deny", nier) ou, plus rarement, "climato-négationniste", arguant que contester ce phénomène s’apparente à du déni plutôt qu’à un scepticisme légitime.
Une manœuvre orchestrée par les lobbies
L’expression "climatosceptique" a vu le jour dans les années 90 aux États-Unis, grâce à une alliance entre des think tanks proches du parti républicain et le lobby pétrolier. Cette coalition a cherché à discréditer les recherches prouvant l’origine anthropique du réchauffement climatique à travers divers moyens médiatiques. Ils ont appliqué la stratégie du doute, déjà employée par le lobby du tabac : ils ont engagé des scientifiques, souvent non spécialistes du climat, pour contester les travaux des experts du GIEC (le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat).
Claude Allègre : l’icône française des climatosceptiques
En France, les discours climatosceptiques ont émergé dans les années 2000, principalement grâce à des figures médiatiques comme Claude Allègre. Ce géologue, également ancien ministre de l'Éducation nationale, a largement critiqué le rapport du GIEC, qualifiant le deuxième rapport de "fausse alerte". Bien qu'il reconnaisse l'élévation des températures mondiales, il remet en question la responsabilité humaine dans ce phénomène. Malgré un large écho dans les médias, sa vision n’a pas évolué au fil des ans, conservant une certaine influence parmi ses partisans.
L'émergence des batailles numériques
Aujourd'hui, même si Claude Allègre n'est plus sur le devant de la scène, les attaques contre les climatologues se poursuivent, notamment sur les réseaux sociaux, en particulier la plateforme X. Ces espaces numériques sont devenus le terrain de jeu privilégié des climatosceptiques, qui multiplient les insultes, les caricatures et les théories complotistes visant à discréditer les scientifiques. Ce phénomène s’inspire d'une mouvance “dénialiste” à l'américaine, regroupant majoritairement des hommes qui mêlent anti-science, arguments antivaccins et une vision hostile envers le système établissant un véritable phénomène de société.
Le combat pour le climat et la vérité
Face à ce climat de défiance, les climatologues et partisans de la science climatique doivent désormais redoubler d’efforts pour faire entendre leur voix. Des initiatives de communication et d'éducation voient le jour pour sensibiliser le public à la réalité du changement climatique et à l'urgence d'agir. En effet, alors que le monde continue de subir les effets du réchauffement climatique, il est crucial d'unir nos forces pour dissiper les mythes et soutenir les solutions durables. La lutte pour la santé de notre planète pourrait bien être la bataille ultime de notre époque, nécessitant courage et détermination.