Les motards d'une vingtaine de départements français, y compris l’Hérault et les Pyrénées-Orientales, peuvent continuer à pratiquer la circulation interfiles, une méthode qui leur permet de naviguer entre les voitures lorsque le trafic est dense. Bien que cette expérimentation ait débuté en 2021 et était initialement prévue pour s’arrêter au 1er janvier 2025, un arrêté pris à la dernière minute le 27 décembre a prolongé cette phase d’expérimentation de sept mois, maintenant la pratique jusqu’au 31 juillet 2025.

Cet arrêté a été publié au Journal officiel le 31 décembre, juste avant le nouvel an, apportant ainsi une grande nouvelle pour les motards. Néanmoins, il est important de souligner que cette pratique est strictement réglementée : elle est réservée aux autoroutes et aux routes à voies rapides séparées par un terre-plein central, et ne peut être effectuée que lorsque les véhicules sont à l’arrêt ou circulent à vitesse très réduite (maximum 50 km/h). En outre, il est prohibé de forcer le passage avec un passager.

La sécurité routière rappelle que bien que la circulation interfiles ne soit pas formellement autorisée par le code de la route, elle est couramment pratiquée. Cette expérimentation vise non seulement à étudier les conditions de cette pratique, mais aussi à réfléchir à son encadrement futur pour mieux sécuriser les motards sur les routes.

Sur le plan sociétal, la question des investissements pour adapter les infrastructures routières et les programmes de sensibilisation à la sécurité pour tous les usagers est sur la table, car une meilleure compréhension de la circulation interfiles pourrait révolutionner la manière dont nous envisageons la fluidité du trafic urbain. Quel sera le bilan de cette expérimentation, et son impact sur les comportements des motards et des automobilistes ? La réponse pourrait changer la donne dans le paysage routier français.