Cinq questions brûlantes sur les frappes françaises en Syrie contre l'Etat islamique : Ce que vous devez savoir !
2025-01-03
Auteur: Pierre
L'opération Chammal, qui a débuté il y a plus de dix ans, n'est pas à oublier, comme l'a récemment démontré l'aviation française en menant de nouvelles frappes en Syrie contre des positions de l'Etat islamique (EI) le 31 décembre dernier. Ces actions ont rapidement suscité des critiques, notamment de la part du leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui a questionné la transparence de cette intervention. En réponse, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a dénoncé les propos de Mélenchon comme étant « aussi graves qu'irresponsables ».
1. Que sait-on de ces nouvelles frappes ?
L'état-major a précisé que deux installations de l'EI ont été ciblées en Syrie, illustrant cette annonce par des vidéos, bien que la qualité de celles-ci rende difficile l'appréciation des dommages. Au total, sept bombes ont été larguées par des avions de chasse Rafale et des drones Reaper. Notons que ces frappes sont les premières depuis janvier 2021, date à laquelle l’Etat-major avait évoqué une « frappe d’opportunité ».
2. Pourquoi maintenant ?
Cette opération se déroule à un moment de bouleversements politiques en Syrie, puisque le 8 décembre, le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a pris le contrôle de Damas, renversant le régime de Bachar al-Assad. La crainte que l'EI puisse profiter de cette instabilité est omniprésente ; en juillet, les états-majors américains évaluaient à 2 500 le nombre de combattants de l'EI toujours actifs en Syrie et en Irak. Les Etats-Unis ont d’ailleurs réagi rapidement, réalisant des frappes contre 75 cibles de l'EI le jour même de la prise de Damas.
3. Le Parlement français a-t-il été consulté ?
La France est engagée dans l'opération Chammal, dont le but est de combattre l’EI au sein d’une coalition internationale de 87 pays. La Constitution française exige que les prolongations des interventions dépassant quatre mois soient votées par le Parlement. Bien que l’intervention en Syrie ait été adoptée en novembre 2015, des voix s'élèvent maintenant pour demander un nouveau débat sur l'engagement français face à cette menace évolutive.
4. Quelles forces sont déployées par la France ?
Bien que l’EI ait perdu son emprise territoriale en Syrie et en Irak, la France continue de jouer un rôle actif avec plusieurs centaines de militaires et des avions Rafale déployés à partir de bases en Jordanie et aux Émirats arabes unis. Ces forces permettent à la France de maintenir une proximité stratégique et d'optimiser la durée des missions. Des moyens non permanents, tels que des navires de guerre, apportent également un soutien essentiel.
5. Quelle est la nature de l'action française ?
L'armée française a participé à environ 10% des missions aériennes de la coalition, un chiffre qui grimpe à 20% lors de déploiements spécifiques. Au total, la France a effectué 13 500 sorties aériennes, témoignant d'une action déterminée contre l’EI. Cependant, des appels sont lancés pour exiger plus de transparence et de rapport sur l'état actuel de ces opérations, au regard de l'évolution continue du contexte en Syrie.
Ces frappes rappellent la complexité de la situation et le besoin d'une évaluation continue des enjeux sécuritaires dans la région. Restez informés, car l'avenir de ces interventions militaires pourrait bien redéfinir la perception géopolitique de toute la région.