[CINÉMA] Mufasa : La Déconstruction du Roi Lion qui va vous choquer !
2024-12-30
Auteur: Chloé
En 2019, Disney a offert au monde une adaptation en images de synthèse du mythique Roi Lion, un chef-d'œuvre de Roger Allers et Rob Minkoff. Bien que ce film ait rapporté un impressionnant 1,6 milliard de dollars, il a été critiqué pour son manque de prise de risque, reflétant trop fidèlement le film d'animation de notre enfance. Le réalisateur Jon Favreau a marqué les esprits, mais la véritable question demeure : que nous réserve la nouvelle préquelle de 2024, Mufasa : Le Roi Lion, dirigée par Barry Jenkins ?
À l'occasion du trentième anniversaire du film d'animation de 1994, Jenkins se retrouve avec la tâche délicate de développer un récit inédit, éloigné des suites en 2D précédentes, comme Le Roi Lion 2 et Le Roi Lion 3.
Le récit se concentre sur Mufasa, le grand-père de Kiara, dans une aventure narrée par le sage Rafiki. Ce film se concentre sur les défis que Mufasa doit surmonter après avoir été recueilli par la famille royale. On y découvre la dynamique compliquée avec son frère Taka, qui deviendra plus tard Scar. Mufasa, bien qu'orphelin, est déterminé à prouver sa valeur dans un monde menaçant, où une tribu rivale, dirigée par Kiros, complote pour prendre le pouvoir.
Un tournant majeur du film est le questionnement des fondements monarchiques. Contrairement aux films précédents, qui célébraient les valeurs traditionnelles de la royauté, Mufasa est présenté comme un lionceau adopté. Ce choix remet en question la légitimité du pouvoir héréditaire et souligne l'importance de la méritocratie. Jenkins invite le public à réfléchir : le mérite est-il plus important que le sang royal ? Cette thèse est renforcée par une mise en avant des tensions entre les personnages, notamment la jalousie latente de Taka envers Mufasa.
Cependant, le film a suscité des débats sur des thèmes politiques sensibles. Certains critiques ont interprété la rivalité entre les tribus comme des allusions raciales, avec l'antagoniste Kiros, un lion blanc, opposé à des héros à majorité noire. Ce choix a déjà fait jaser, notamment avec Mads Mikkelsen, le célèbre acteur danois, prêtant sa voix à Kiros. Cette décision a suscité des interrogations sur la dynamique raciale dans l'industrie cinématographique actuelle.
Finalement, la dernière image de Kiara, surplombant son futur royaume, laisse présager un renversement des rôles traditionnels. Le message semble clair : la puissance sera bientôt entre les mains des femmes. Alors que le film reçoit des critiques mitigées, une question demeure : Mufasa est-il une simple relecture nostalgique, ou une œuvre audacieuse défiant les conventions du Royaume animal ?
À vous de juger, mais une chose est certaine : Mufasa ne laisse personne indifférent !
1 étoile sur 5 pour les amateurs du classique, 3 étoiles pour ceux en quête de nouvelles perspectives !