
Chute des prix de l’immobilier à Toulouse : "Les vendeurs ne comprennent pas encore que le marché se casse la figure"
2025-03-21
Auteur: Michel
À Toulouse, le prix médian d'une maison ancienne a chuté à 361 200 euros en 2024, marquant une baisse significative de 6,1 % par rapport à l'année précédente. Malgré cela, de nombreux professionnels du secteur, comme Marie-Céline Chavane de Sotheby's International Realty, expriment des réserves concernant ces chiffres.
"Je ne suis pas tout à fait d'accord", déclare-t-elle. "Bien que les prix de vente réels soient en baisse, les prix affichés restent exorbitants." Il est crucial de faire la distinction entre le prix initial du bien lorsqu'il est mis en vente et le prix auquel il finit par être vendu.
Marie-Céline Chavane souligne la difficulté de convaincre les vendeurs d’ajuster leurs attentes. "C’est un travail de longue haleine", ajoute-t-elle. "Cette rectification des prix survient souvent plusieurs mois après la mise en ligne de l'annonce." Malgré les récents rapports des notaires qui indiquent une correction des prix immobiliers à Toulouse, beaucoup de particuliers persistent à surestimer la valeur de leur bien.
Les retombées de cette situation sont palpables. "C’est plutôt calme actuellement", confie Marie-Céline. Par exemple, un bien estimé à 800 000 euros est fréquemment mis en vente à 1 million d'euros, un écart qui rend difficile la conclusion de ventes. "Il faut donc travailler pour que le propriétaire prenne conscience de la réalité du marché afin de réussir à vendre", explique-t-elle.
Cette tendance à la baisse des prix pourrait avoir des ramifications plus larges sur l'économie locale. Certains experts prévoient que si cette correction se poursuit, elle pourrait entraîner une hausse des ventes, car les acheteurs reviendraient sur le marché avec des prix plus alignés sur leur budget. Une meilleure compréhension du marché pourrait également aider à stabiliser la situation immobilière de Toulouse à moyen terme.