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Chimie : Arkema menace de supprimer 154 postes à Jarrie en raison des difficultés de Vencorex

2025-01-21

Auteur: Michel

Introduction

La situation devient critique pour l'emploi dans l'industrie chimique française. Arkema, le géant chimique, a révélé ce mardi 21 janvier qu'il envisage de réduire son effectif de 154 postes sur les 344 employés de son usine de Jarrie, en Isère. Cette décision fait suite à des problèmes d'approvisionnement en sel avec son fournisseur Vencorex, qui a été placé sous redressement judiciaire par son actionnaire thaïlandais PTT GC.

Impact de l'interruption d'approvisionnement

Depuis le 23 octobre 2024, l'usine de Jarrie est directement impactée par l'interruption inattendue d'approvisionnement en sel. Le groupe Arkema a annoncé son projet de réorganisation afin de concentrer ses efforts sur la production de l'eau oxygénée, de chlorate et de perchlorate, domaines où il se positionne parmi les leaders mondiaux.

Rôle de Vencorex dans l'écosystème chimique

Vencorex, une entreprise essentielle au sein de la vallée chimique de Rhône-Alpes, fait face à des enjeux majeurs. En plus de produire des isocyanates, qui sont des composants clés dans la fabrication de peintures et vernis, Vencorex est le principal opérateur de la plateforme chimique du Pont-de-Claix. Ce site, qui s'étend sur 120 hectares, a une histoire centenaire et a été précédemment géré par Rhônes-Poulenc.

Interconnexion du réseau d'approvisionnement

Le réseau d'approvisionnement est fortement interconnecté. En effet, Arkema dépend des sels fournis par Vencorex pour ses processus de fabrication, tout comme Framatome, qui produit du zirconium à proximité et s'approvisionne chez Arkema. Dans le même temps, Vencorex compte sur des fournisseurs comme Air Liquide et Solvay pour du monoxyde de carbone.

Recherche de solutions par Arkema

Arkema ne baise pas les bras et cherche activement des solutions pour assurer la pérennité de son site. Le groupe a exploré des alternatives pour remplacer le sel nécessaire à ses opérations, mais ces alternatives n’ont pas répondu aux critères de qualité et de coût pour maintenir toutes les activités. La mise en place d'un Plan de Sauvegarde de l'Emploi (PSE) est envisagée, dont la mise en œuvre pourrait s'étendre entre mi-2025 et fin 2025.

Conclusion

Les employés de Jarrie, mais aussi les acteurs de l'industrie chimique, retiennent leur souffle, car la situation de Vencorex pourrait avoir des répercussions sur l'ensemble de l'écosystème chimique local. Les enjeux sont considérables, et la communauté attend des solutions pour sauver ces emplois stratégiques.